Le Grand Détour

Dernier jour à/Last day in Luang Prabang

france_french_flag Aujourd’hui nous sommes à la cool. Nous prévoyons une journée tranquille avec quelques visites seulement en ville. Et une petite grasse matinée aussi, pour changer… réveil à 7h30 ! Enfin personnellement j’aurais bien dormi plus mais Susie était réveillée.

Après un petit déjeuner en ville, qui ne valait pas celui de notre précédente guesthouse, nous nous dirigeons vers le palais royal. L’occasion d’en apprendre un peu plus sur l’histoire contemporaine du Laos (avec l’aide du LonelyPlanet !). Le palais date de 1904 et il fut notamment la résidence principale du roi Sisavang Vong jusqu’en 1959, puis de son fils jusqu’au départ du souverain et l’abolition de la monarchie en 1975. En effet, bien que Vientiane soit la capitale du Laos, autrefois appelé Lan Xang, depuis 1560, Luang Prabang demeura le fief du pouvoir royal. A une certaine époque (tout début 18ème siècle), Luang Prabang (et ses environs) s’était même constituée en royaume indépendant. Mais cette monarchie est très faible et doit payer sa protection à ses différents voisins. Après le pillage de la ville en 1887, le pouvoir royal accepte la protection de la France et l’arrivée d’un vice-consul à Luang Prabang. A cette époque, le Laos devint apparemment une destination de choix pour les colons français souhaitant s’exiler loin de Paris. La ville survécut à la seconde guerre mondiale et évita également les bombardements américains de par son bastion royaliste. Mais la mise en place du pouvoir communiste dès 1975 fera plonger l’économie de la ville et provoquera la fuite des cerveaux et des capitaux… Jusqu’en 1989 avec la légalisation de l’entreprise privée, qui permit à l’économie de repartir et d’accueillir les touristes dans de meilleures conditions. Avec son classement au patrimoine mondial en 1995, Luang Prabang a connu une accélération de son développement pour être la cité fleurissante que l’on connaît aujourd’hui. Voilà pour l’histoire.

Les photos étant interdites à l’intérieur, nous nous contentons du plaisir des yeux. Les appartements et la salle du trône sont, comme on peut s’y attendre, luxueux, avec un goût prononcé pour l’or, sous toute ses formes, des armes aux chaussons (!) en passant par les murs et le mobilier. Une salle en particulier a retenu notre attention. Il s’agit d’une salle de réception où sont disposés tous les cadeaux que le royaume a reçu de nombreuses nations du monde, porcelaines, tableaux, oeuvres d’art, etc. La chine par exemple, a offert des sculptures en bois, le Japon des vases et les états-unis des morceaux de la Lune de la mission Appolo (!).

A l’extérieur du palais nous visitons également le Vat Ho Pha Bang, temple qui sert d’écrin au Pha Bang, ce trésor national laotien, d’où la ville tire son nom. Il s’agit d’une statue de Bouddha en or de 83 cmde haut, arrivée dans la ville en 1512, légitimant par la même le pouvoir royal de l’époque.

Nous poursuivons nos déambulations de l’autre côté de la ville cette fois, sur les bords de la rivière Nam Kham. Nous déjeunerons d’ailleurs dans un petit restaurant tenu par un laotien qui a vécu en France, à Lille et en Savoie ! Nous en profitons pour discuter avec lui. Il a fui le pays pour la France avec sa famille, pour échapper à la guerre. Il y reviendra des années plus tard pour, dit-il, retrouver la chaleur. Mais qu’allait-il faire en Savoie ? Apparemment il était machiniste. Il nous parle aussi du Vietnam en termes peu élogieux. Il nous dit d’être très vigilant, notamment pour le risque de se retrouver avec un petit paquet de drogue dans le sac, glissé là par des gens peu scrupuleux qui négocient ensuite avec la police pour faire payer au touriste le prix fort.

Avant de retourner à la guesthouse pour se reposer un peu et préparer la suite du voyage, nous en profitons pour faire un tour au musée de l’éthnographie et des arts traditionnels. Quelle bonne idée. Ce musée nous en apprend un peu plus sur les différentes ethnies et minorités du Laos, les Khmous, les Mongs, les Yaos, etc., chez qui nous passeront peut-être une nuit ou deux durant nos treks à venir. Nous en apprenons également beaucoup sur les femmes laotiennes et la place qu’elles occupent dans la société. Véritables dépositaires du savoir et des arts traditionnelles, les laotiennes assurent de nombreuses tâches… à se demander parfois ce que font les hommes 😉 Elles gèrent le foyer, la cuisine, les enfants, elles tissent, elles confectionnent des paniers en bambous et s’y connaissent même en médecine traditionnelle. Nous nous attardons quelques minutes sur une vidéo où une jeune laotienne explique comment elle perpétue, tout en allant à l’université, l’art de la fabrication du papier Saa. Il s’agit d’un papier entièrement fabriqué à la main à partir du coton, dans lequel sont déposées des fleurs et des herbes. Ces papiers sont ensuite utilisés pour fabriquer des objets de décoration, comme des abats-jours. Nous en avons vus plein dans le marché de nuit sans trop y prêter attention mais en voyant le travail que cela représente, nous avons un nouveau respect et pour ces femmes laotiennes qui les fabriquent et pour l’objet lui-même.

Pour notre dernière soirée à Luang Prabang, nous nous offrons un bon repas traditionnel au Lao Lao garden, un restaurant où les tables sont disposées dans un jardin boisé, éclairées à la bougie. L’occasion pour Susie de goûter la salade de papaye et pour moi le Laap, la quintessence du plat laotien à en croire le menu. Pas mal mais pas extraordinaire, non plus. Demain nous repartirons pour de nouveaux détours.

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We debated whether to get up early this morning to see the Tak Bat processions (where the monks leave their temples and people line the streets to give them food or money for the day). However, seeing as we’re getting up tomorrow anyway I suggested that we have a lie-in today and do everything tomorrow. Stéphane didn’t need much persuading and so today we had a lazy morning, breakfast on the corner by the tourist office and then Luang Prabang’s Royal Palace Museum.

The museum was pretty busy, it’s the palace of the old royal family and as you enter the grounds there’s a temple to the right containing the Prabang Buddha, a theatre to the left where they have tickets for the ballet on sale at the moment.

The main building is accessible only when you’ve taken off your shoes and are dressed “correctly” — i.e. no vest tops or tank tops and no short shorts or skirts. I smiled, happy that I’d made the correct decisions when dressing this morning and not put my shorts on!

Once inside the palace museum there are wall paintings done by a French artist that until now I’d never heard of (Alix de Fautereau), there is a collection of royal jewellery, a collection of miniature Buddha statues taken from burnt down temples (and others). You get to see the old King and Queen’s rooms and the rooms that they used for greeting guests. In one of the rooms there are lots of presents that were given by other countries — one of which stuck in my mind, from the U.S., two miniature Laos flags that have been taken to the moon, plus some pieces of gravel from the moon for each trip. I didn’t realise that the US did this…they must leave a big hole on the moon each time if they do this for every country around the world!

We decided to head over to the other side of the peninsula where there are a lot of good restaurants. There are even some that offer cooking classes, but they are pretty expensive and you actually have to book 24 hours in advance, which means that it’s not possible for us. I hope that I’ll be able to do one at some point though as the food here is so different from what I usually cook…maybe I’ll just have to find some good recipes from the internet when we’re back home and practice!

We decided to grab lunch in a lovely little restaurant run by a French-speaking Laotian who left Laos during the war and headed to France. He lived in Lille and then in Haut-Savoie before moving back to Laos to open this restaurant. He told us that his son still lived in France. He seemed a little sad about being so far away.

As we ate our lunch we carried on chatting with him about our trip and our future destinations. He warned us about some of the people in Vietnam and how they sometimes use knives to cut through your bags or back pockets in order to rob you quickly and without being noticed so it’s good to carry your bag on your front and not to keep your wallet in your back pocket. We tend to do this is most busy places anyway, but he seemed very, very insistent about it so I guess we should be extra careful.

On the way back to our hotel we stopped at the Traditional Arts and Ethnology Centre and discovered a lot more about the different tribes in Laos and their traditional crafts. There was an exhibition on the women in these tribes and short documentaries explaining their lives and how they do certain things. We watched the one on saa paper which is handmade paper to which they sometimes add flowers and use to make lightshades (though traditionally it was used just by the family to wrap things in). On the way out there was a weaving machine that is still in use — we tried to understand how it worked, using the pattern but a part of the process still remains a mystery. I think you need to see it in action to really understand and, unfortunately, the girl was busy trying to make a different weaving thing work (one where you sit down and it goes behind your back). Maybe next time or maybe we’ll see it in action in a village on our trek…who knows.

We headed to the Lao Lao Garden for dinner which was recommended by our previous Luang Prabang guest house. It has a lovely terraced garden with candlelit tables and we had a nice meal interrupted briefly by a huge cricket landing on our table before leaping off into the flowerbed next to us. We slightly regretted not paying a little bit more and going to the Tamarind restaurant….maybe on our next holiday to Laos ^_- .

2 reflexions sur “Dernier jour à/Last day in Luang Prabang

  1. Brenda

    What a wonderful day! You really are making the most of all your time. I really love the paper lampshades, but not so keen on the ‘glitterball’ elephant 🙂
    Looking forward to hearing all about the Gibbon Experience. xx

    1. Susie

      Hi Mum, thanks for your message. We were supposed to see the paper being made in a village on our trek, but with the torrential rain things got a bit changed around! We’re just hoping that it won’t rain throughout the Gibbon Experience as 3 days stuck in a tree house may quickly get boring! It’s sunny now though 🙂 xx