Le Grand Détour

Double dose d’adrénaline à Queenstown – Biggest swingers in Queenstown

france_french_flag [4 mars 2016]

Ce matin nous nous levons avec des petits papillons dans le ventre et des sourires d’excitation : aujourd’hui c’est notre « Adrenaline day », notre jour à sensations fortes. Les paysages de rêve c’est bien, les randonnées c’est top mais notre séjour à Queenstown ne serait pas complet sans une bonne dose de folie. Et ici ça veut souvent dire « se jeter dans le vide », plus ou moins attaché à quelque chose ou quelqu’un pour éviter de finir en bouillabaisse ou minestrone de viscères. Et tout ça pour le plaisir évidemment !

Le plus grand pendule du monde. C’est l’une des sensations de Queenstown et c’est avec lui que nous avons rendez-vous ce matin avec Susie. Je dis bien « nous » car c’est bien à deux en même temps que nous allons profiter de cette balançoire géante, lâchés à l’horizontal d’un câble accroché 120 mètres plus loin. Me croiriez-vous si je vous dis que c’est Susie qui a insisté pour qu’on le fasse ensemble ? C’est pourtant le cas ! Si, si.

Nous nous retrouvons donc en ville vers 8h30 chez AJ Hackett Bungy pour nous enregistrer en attendant le bus qui doit nous amener au canyon de saut. AJ Hackett c’est le premier opérateur mondial de saut à l’élastique, inventé et commercialisé pour la première fois à Queenstown, évidemment. Nous passons par la pesée obligatoire avant d’attendre dans une salle pleine de casse-cous de toutes les nationalités… Certains ont l’air hyper-motivés et plein d’allant, d’autres montrent clairement leur angoisse, surtout en voyant sur écrans géants les vidéos des sauts qui les attendent. De notre côté nous avons la pêche et nous sommes surtout impatients d’y être. Susie accuse quand même son petit stress.

Le bus arrive enfin et nous sommes accueillis par un jeune néo-zélandais plein d’enthousiasme et blagueur : il nous prévient que le chauffeur est encore en période d’essai… Ça nous rappelle l’un des commentaires que nous avons lu où un gars disait que ce qui lui avait fait le plus peur, ce n’était pas tant le saut à l’élastique ou le pendule que la route escarpée à flanc de canyon pour rejoindre la base de saut ! Ah, ça promet.

Nous sommes une bonne quarantaine à prendre place dans le bus, tous avec notre numéro et notre activité tatoués sur les mains – et le sourire bien accroché. A côté de nous il y a un groupe de 6 retraités dans leur 70 ans bien tapés. WTF ? Après inspection il semblerait qu’ils soient inscrits pour la tyrolienne géante (où l’on peut glisser à six en même temps au-dessus de la rivière) et pas le bungy ou le pendule. Ah ok. Quoi que, après tout s’ils ont la forme, pourquoi pas ? En tous cas ils ont l’air de bien se marrer ensemble, c’est cool.

Nous quittons rapidement la ville pour la route du canyon. Nous larguons les premiers candidats au niveau du pont de la rivière Kawarau où les sauteurs ont la possibilité de faire un saut à l’élastique de 43 mètres au-dessus de l’eau, à l’endroit même des premiers sauts historiques. Un peu plus loin c’est le tour des glisseurs de la tyrolienne. Puis le bus poursuit sa route, laissant bientôt toute trace de civilisation derrière alors qu’il s’engage sur une voie caillouteuse qui commence à grimper. La fameuse route du canyon, quoi ! Effectivement ça monte raide sur une piste juste assez large pour permettre le seul passage de notre bus 4×4. Tout excités nous fouillons des yeux ce décors de montagnes pour tenter d’apercevoir le pendule ou les plateformes de saut. Ça grimpe, ça grimpe. Ça tourne, ça passe juste au-dessus du vide.

On ne commencerait pas à avoir un peu les mains moites, nous ? P’t-êt’ bien qu’oui 😉

Nous atteignons enfin le haut du canyon et notre guide nous annonce que nous sommes arrivés en indiquant que pour le bungy c’est vers la gauche et le pendule c’est à droite. Tiens, on dirait que nous sommes seulement 3 couples pour le pendule. Cool. Il faut dire que le bungy reste l’activité phare ici, d’autant plus que le canyon propose un saut à 163 mètres, parmi les plus hauts du monde. Le plus haut du monde quant à lui mesure 216 mètres de haut et se trouve en Afrique du sud… Et si je le sais c’est parce que j’ai justement sauté depuis ce pont. Oui Monsieur, oui Madame, le plus haut du monde que j’ai sauté et ça envoie du lourd, croyez-moi ! Bon, avec 8 sauts à l’élastique à mon actif (oui je sais, je me la pète, et alors ? 😉 ) ça ne me dérange pas trop de ne pas sauter aujourd’hui, tandis que le pendule c’est nouveau. Et c’est le plus grand du monde. Et on va le faire à deux avec ma chérie ! D’ailleurs c’est le moment d’y aller…

Après une nouvelle pesée, histoire d’être bien certain qu’on n’a pas triché ou perdu une jambe sur le trajet, nous sortons au soleil, direction la plateforme. Ce qui en soit peut constituer un premier test pour les personnes pas très à l’aise avec le vide. En effet, il faut d’abord traverser 70 mètres d’un pont suspendu qui s’avance vers le milieu du canyon. Il y a un peu de vent, ça bouge, c’est un mou sous les pieds. C’est bon, ça ! Nous arrivons finalement sur la petite cabane de contrôle et de lancement du pendule. Et si elle tient en l’air cette cabane c’est que, comme tout le reste de l’installation, elle est suspendue à d’énormes câbles accrochés de part et d’autre du canyon. Ambiance aérienne.

Nous sommes accueillis en musique par deux responsables des sauts. On pose les vestes et l’un d’eux commence à équiper Susie d’un harnais complet. Puis c’est mon tour. La tension monte mais nous ne perdons pas le sourire, loin de là. La question se pose de savoir comment nous voulons sauter. Oui parce que si on le souhaite, on peut nous accrocher pendus par les pieds ou bien en 69 ou l’un derrière l’autre ou même face à face, la position dite des couples en lune de miel. Comme c’est notre premier pendule nous optons pour le classique, à savoir suspendu l’un à côté de l’autre et ça sera déjà très bien.

Ça y est, nous sommes arnachés l’un à l’autre, au bord de la plateforme. Le gars qui contrôle le « lâcher » nous indique de sourire pour la caméra située au-dessus de nous. Comme on peut le voir sur la vidéo, nous posons en faisant le signe à la cool des riders mais Susie reprend bien vite les sangles pour se cramponner.

« Maintenant asseyez-vous dans les harnais ».

Quelques instants plus tard nous voilà suspendus au-dessus du vide, à quelques secondes d’une chute libre de 70 mètres avant que le câble ne se tende pour nous envoyer de l’autre côté du canyon. Encore une petite photo par-ci. Cheese. Une autre photo par-là. Re-Cheese. Bon, le gars est sympa, il nous propose un compte à rebours mais avant qu’on ait trop le temps d’en discuter il commence… 5… 4…

Ouh là là, cette fois-ci, impossible de faire machine arrière…

3… 2…

J’ai mon bras autour de Susie. Un dernier bisous. « Aller mon amour, on va s’envoler ! »

1…

AHHHHHHHHHHHHhhhhhhhh. Ça c’est mon cri ! Venu du fond des entrailles, mélange de plaisir et de tension alors que le cœur et tout le reste remontent. Susie quant à elle ne crie pas vraiment. Elle se cramponne. Par contre elle se met à basculer en avant tant et si bien qu’après une vingtaine de mètres elle se retrouve à plat ventre dans l’air comme SuperWoman. Enfin ça on ne le verra que sur la vidéo après coup parce que sur le moment, tout ce qu’on ressent c’est : AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHhhh.

Mais ça ne dure que 3 secondes. Car après la chute libre initiale, nous partons pour une super glissade en arc de cercle. Et là, aucune peur, aucune tension, c’est juste trop bon. Au milieu du canyon au soleil, suspendus à ces câbles d’acier, nous sourions à la vie, nous sourions à l’amour qui nous a amené là, à faire des choses folles et magnifiques à la fois. Je suis super fier de Susie qui s’est poussée (et nous a poussés) à nous inscrire et à aller jusqu’au bout de cette chute. Pour un peu elle irait sauter à l’élastique dans la foulée 😉 Pour la petite histoire elle l’a déjà fait, c’était en Afrique du sud mais je ne pense pas qu’elle le referait…

Après plusieurs balanciers nous sommes treuillés vers le haut et vers l’arrière pour rejoindre la plateforme de départ. Au moment de se remettre debout Susie m’avoue qu’elle a les genoux qui tremblent. Mais on l’a fait, tous les deux et on a aimé ça !

Après nous être remis de nos émotions nous hésitons même à refaire un pendule… Et puis finalement non mais nous restons quand même sur la plateforme pour regarder les autres. C’est étrange, d’une certaine manière c’est presque plus flippant d’assister à leurs chutes car on se rend vraiment compte à quel point ils tombent vite une fois lâchés. L’un des derniers sauts qu’on regarde concerne deux potes français d’une bande de copains venus pour faire le combo Bungy+Swing. Malheureusement l’un d’entre eux n’a pas pu sauter à l’élastique au moment de se jeter dans le vide. Le voilà avec son copain qui tente sa chance sur le pendule. Là au moins il n’a pas le choix, qu’il le veuille ou non il va y aller 😉 Mais le pauvre est blanc comme un linge et tout tremblant. Le responsable du saut a bien compris que ce serait mieux pour lui de ne pas faire durer le suspens trop longtemps. Du coup, une fois en place au-dessus du vide il leur demande comment ça va et sans attendre la réponse il appuie sur le bouton. Ça hurle et ça devient tout petit. Mais ils remontent avec le sourire. Tout va bien.

Il est temps pour nous de retraverser la passerelle et d’aller chercher nos photos, vidéos et casquettes ! En voilà une matinée qu’elle est cool.

Comme les choses sont bien faites, le bus du retour s’apprête à partir et quelques 40 minutes plus tard, nous sommes de nouveau en ville. Il est aux alentours de 12h, l’heure où les gens normaux commencent à songer au déjeuner. Mais…

C’est juste que, non content de m’être jeté dans le vide de matin, cette idée de saut en parachute me trotte toujours dans la tête ! C’est notre dernière après-midi à Queenstown donc c’est maintenant ou jamais. Et encore, il y a toutes les chances pour qu’il n’y ait plus de place, sans compter le vent qui souffle assez fort et qui risque de compromettre tout saut de toutes façons. Sur ces pensées je passe dans les bureaux de Nzone, l’autre opérateur de parachute en tandem. Après tout, qui ne tente rien n’a rien. Et la réceptionniste de m’annoncer que je peux probablement sauter si je pars là, tout de suite. Quoi, là, maintenant tout de suite ? Oui, elle peut me faire passer avec le prochain groupe de 13h. Wow ! Et pour déjeuner ? Hé bien vous avez juste le temps d’acheter des sandwichs avant le départ. Alors, vous signez ? J’avoue que je ne m’attendais pas à ça. Je réfléchis quelques secondes et Susie me propose d’aller chercher à manger pendant que je remplis les papiers. OK, banco, c’est parti !

Bon sang c’est énorme, je viens de remettre les pieds sur terre et hop je vais partir pour sauter en parachute. J’ai du mal à y croire, je suis verni.

Je remplis les papiers, je paye une petite fortune, je signe comme quoi, à priori, je ne vais pas mourir de peur ou d’autre chose à moins de m’écrabouiller au sol et nous voilà, Susie et moi, à manger nos sandwichs sur le pouce dans le minibus qui nous conduit à l’aérodrome. C’est fou !

Lorsque nous arrivons il est finalement trop tard pour passer avec le groupe de 13h mais je suis inscrit d’office sur le prochain vol. De quoi faire monter lentement la tension et surtout l’excitation en voyant sauter puis atterrir les autres parachutistes. D’autres candidats ne tardent pas à arriver en minibus. Le ciel change très rapidement et de gros nuages se profilent à l’horizon. Le vent souffle fort. Sautera, sautera pas, l’incertitude est comme une démangeaison impossible à gratter. Mais 20 minutes plus tard la réceptionniste appelle les inscrits et j’entends mon nom, yes !

Un dernier bisous à Susie et je passe par la case équipement. Je fais ainsi connaissance avec Kao le sympathique moustachu qui sautera avec moi. Il parle un peu français, c’est cool. J’enfile la combinaison, le harnais, j’essaye ma cagoule ainsi que mes lunettes et me voilà quasi prêt à partir ! Tout cela est-il vraiment réel ou bien vais-je me réveiller d’un rêve agréable mais qui se serait terminé avant la fin ?

Kao m’explique qu’il porte 2 caméras GoPro sur le poignet, une qui filme et l’autre qui prend des photos. Je lui explique que j’ai déjà sauté en parachute quelques fois mais en « static line », c’est à dire sans chute libre, avec une sangle qui ouvre le parachute dès la sortie de l’avion. C’était en Afrique du sud, décidément ! Mais nous n’avons pas le temps de trop papoter car l’avion est là qui nous attend déjà, prêt à décoller. Nous prenons ainsi place dans un Cessna Grand Caravan, nous deux et les 15 autres parachutistes, soit 7 tandems et un photographe qui sautera avec un des tandems. Le moteur ronfle et nous voilà partis. Les roues ne tardent pas à quitter la piste en herbe du petit aérodrome et nous commençons à nous élever lentement puis plus rapidement. Kao me montre les montagnes « Remarkables » et le lac Wakatipu tout en prenant quelques clips à la GoPro. Je regarde le paysage. A l’intérieur l’ambiance n’est pas complètement détendue : pour la plupart de gens, ce sera leur premier saut en parachute et forcément c’est impressionnant.

Ça monte, ça monte. Je le sens sur mes tympans. C’est le moment de nous accrocher : Kao me sangle à lui et je ne peux m’empêcher de repenser à Bigart lorsqu’il raconte son propre saut en tandem en disant qu’à ce moment-là le barbu derrière toi, tu l’aimes 😉

Kao me fait signe de mettre mes lunettes. Le moment approche. Jusqu’à là j’étais surtout excité mais je dois avouer que le stress me gagne petit à petit. Et puis la porte de l’avion s’ouvre, nous avons atteint les 12000 pieds et nous serons à la verticale du terrain dans quelques secondes. Ouh là là, ça approche vite, trop vite. Le premier tandem glisse vers la porte avec le photographe. Un petit signe et les voilà qui sautent tous les trois. J’ai à peine le temps de les voir disparaître que Kao nous pousse déjà vers la porte. Encore un autre tandem et c’est à nous. Me voilà avec les jambes qui pendent dans le vide, les mains cramponnées aux sangles. Impossible de reculer maintenant. Je voudrais pourtant attendre un peu histoire de me mettre en condition mais ce luxe-là n’existe pas en parachute. Kao me montre la caméra. J’ai l’impression de sourire mais je fais une grimace à la Wallace et Gromit. Je sais que d’un instant à…

AAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH!!!!!!!!!!!!!!

C’est ENORME ! Orgasmique même ! A ce moment je n’ai plus aucune pensée tellement mes sens sont mobilisés, la vue, la vitesse, l’air, la chute, c’est TROP BON ! YOUHOU !

Kao me tapote l’épaule et je déploie les bras. J’en peux plus de sourire et de crier en même temps. Nous tombons si vite que ma bouche s’assèche en un instant si je la garde ouverte trop longtemps mais c’est dur de ne pas sourire de toutes mes dents.

Je recommence à penser lentement et je regarde la caméra. Putain quel pied ! J’ai quand même du mal à réaliser ce qu’il se passe, je n’arrive pas à fixer mon attention tellement l’expérience est intense. Je me rends compte que nous allons traverser un nuage, c’est trop cool ! Je commence à m’habituer un tout petit peu mais soudain je prend des G tandis que notre voile se déploie pour ralentir notre chute de 200km/h à 20km/h en moins de 2 secondes. Waouh ça arrache quand même !

Ça y est, cette fois nous volons comme des oiseaux. Kao me félicite alors que nous pouvons de nouveau nous parler. C’est le moment de profiter du paysage. C’est magnifique, sublime. Kao me laisse faire quelques spirales en tirant sur les manettes de contrôle et nous prenons de nouveaux G. Regarde le lac qui scintille, les montagnes que nous dominions encore il y a quelques secondes. J’essaye de fixer tout cela dans ma mémoire mais je survolte à vrai dire.

Bientôt Kao reprend le contrôle pour négocier l’atterrissage. Je dois garder les jambes levées et courir si Kao me le demande. Mais la configuration sera celle d’un atterrissage en glissade contrôlée sur les fesses. Kao me déssangle et nous nous relevons avec une énorme banane. Waouh, je l’ai fait !

Je marche vers Susie qui est là pour m’accueillir et j’ai le plus grand sourire du monde. Je suis peut-être le plus heureux des hommes à ce moment-là. AHHHHHH, je crie ma joie.

Je redescend tout doucement sur terre mais le buzz est énorme. Je suis sûre qu’au fond d’elle Susie aurait aimé m’accompagner mais elle m’assure que non… Vraiment ?

Je me déséquipe et je vais encore remercier Kao de m’avoir fait vivre ce moment. Lui qui a plus de 3000 sauts à son actif, je ne sais pas s’il continue à prendre son pied comme au premier jour mais il a l’air content aussi. Dire que c’est l’un de ceux qui a le plus petit nombre de sauts ! Certains des autres responsables dépassent les 15000 sauts ! A 45 secondes de chute libre en moyenne, ça veut dire près de 7 heures et 48 minutes de chute libre. Wow. En tous cas je suis totalement satisfait de cette expérience. Merci Queenstown ! Merci NZone ! En plus il n’est pas encore trop tard pour faire une balade avant la fin de l’après-midi.

Nous prenons donc le chemin du centre-ville avec le minibus Nzone. Puis nous optons pour une promenade dans le park de Queenstown Gardens, les jardins de Queenstown. Non seulement c’est un très joli parc pour se balader parmi les arbres et les fleurs mais il comporte également un terrain de « 18 trous » de freesbie golf ou de « disc golf » comme ils l’appellent ici. Si vous ne connaissez pas cette activité vraiment sympa, elle reprend les règles du golf avec des départs, des pars, des « trous ». Ces derniers ressemblent à des paniers avec des chaînes où il faut réussir à lancer le freesbie. Malheureusement il est un peu tard pour pouvoir louer un freesbie et nous nous contenterons de suivre les bandes de potes, amateurs ou pro qui enchaînent le parcours, certains bière à la main, au milieu des promeneurs tels que nous. Après toutes nos émotions du jour c’est pas plus mal de ralentir un peu et de déambuler main dans la main autour des jardins.

Lorsque nous parvenons à l’une des extrémités du parc sur les bords du lac, le vent a considérablement forci et les nuages ont presque entièrement recouvert le ciel : les sauts en parachute auraient été impossibles dans ces conditions, c’était vraiment en début d’après-midi ou jamais.

Sur le retour nous nous arrêtons prendre une bonne bière dans un pub irlandais au bord du lac. Là. Elle fait du bien par où elle passe celle-ci. Nous en sommes là de trinquer lorsque l’on voit deux personnes s’approcher de notre table comme s’ils nous connaissaient. Mais en fait ils nous connaissent ! Et nous aussi par la même occasion ! Il s’agit du couple d’américains que nous avions croisé lors de notre randonnée à Manapouri il y a 4 jours. Encore une de ces coïncidences qui se poursuivent en Nouvelle-Zélande, ça faisait longtemps. Nous discutons quelques minutes avec eux. Pendant que nous nous envoyions en l’air aujourd’hui eux sont partis pour une randonnées de 5-6 heures en grimpant d’abord sous la télécabine qui domine la ville puis jusqu’au sommet du Ben Lomond. Chacun son truc quoi !

Nous finissons notre bière et il est bientôt temps de penser au dîner. Ce soir ce sera une pizza à emporter que nous prenons dans un restaurant un peu plus haut, après un passage chez NZone pour récupérer les photos et le film du saut.

De retour chez James nous partageons nos émotions du jour tranquillement et avec un sourire qui ne nous a pas quitté de la journée. Inoubliable ce 4 mars 2016 !

english_flag [4th March 2016]

You are now reading the blog written by a couple of the World’s biggest swingers! Not in the sexual sense, she adds quickly, but in the small-children-in-a-park sense. A swing. The World’s biggest. Let me tell you all about it…

For once it’s me that talked Stéphane into it. You see, Queenstown is where A.J.Hackett (famous mad Kiwi who created the Bungy jump) set up the first commercial Bungy jump in the world. Therefore it’s tempting to say “Let’s do a Bungy jump” when you arrive in Queenstown, but we’ve already done that and got the videos (Stéphane’s even done lots of them — from a cable car, the World’s highest (at the time – Bloukrans 216m!!), backwards, from a handstand position, etc). The original jump is only 43m high (even my jump was 62m!! ^_-) and so it didn’t seem worth paying to do this jump here.

And that’s when I spotted the World’s biggest swing…and started convincing Stéphane. It was then that Stéphane pointed out that the cable of the swing is longer than a rugby pitch and that’s when I started wondering what I had gotten us into…oh well, it’s too late now as we’ve got two places on the 9:30am swing!!

We arrived at the offices in town where we were weighed in…twice. Our confirmed weight was noted down and we were told to wait for the bus which would take us and all the other paying mad folk up to the jump site. When the bus turned up there were two groups of people. Those getting off at the first site (43m bungee jump or 6 person zipline) and those heading up to the second site (big swing and a 134m bungee jump).

As Stéph and I settled down on the bus a group of pensioners climbed aboard and we instantly started trying to work out what they were planning to do. When I eventually managed to catch a glimpse of one of their hands we worked out that they we going to do the zipline all together! How cool is that…I’d love to do that with my friends when I’m retired…who’s in?!

After the first group had gotten off the bus there were only about half a dozen of us left heading up to the second site. The bus turned off the main road and started working its way up a very narrow and very bendy gravel road that climbed up a pretty steep mountain…there was nowhere to pass if anything else was coming the other way, let’s hope there won’t be then!!

At the top we headed straight in and got weighed again for the swing. This time though I’d taken my coat off (as it was getting warmer) and so I’d lost a kilogram. The woman changed the recorded weight on the computer and wrote my confirmed weight on my hand in thick permanent marker…thanks love! Stéphane and I looked at each other and decided that we both needed to relieve ourselves before heading out to the swing.

Once we were ready we headed out to where the woman had pointed us and that’s when I caught my first glimpse of where we would be swinging. In front of us was a huge gorge and we were at the top of one of the mountains on the side. Leading out into the gorge was a thin, metal bridge which lead to a little metal hut and all of this was hanging in place from a few cables that lead right across the valley.

We took a couple of “au revoir” photos ^_- and headed out across the bridge. To be honest this bridge was less scary than the one from yesterday’s walk…I don’t know why really, I guess that if this bridge gives way then your dead and not just nastily injured in freezing cold water…but that’s just a guess ^_-.

As we walked into the hut there were a couple of workmen there and I made a joke which went something along the lines of “I hope it’s only the cameras that need fixing”…I didn’t actually listen to the answer from the guys in charge…I’ll admit, I was starting to stress!!

We placed our bags and coats out of the way in the corner and then were each called over to step into our respective harnesses. We’d be swinging together and on the walls there were diagrams of some of the possible positions, but we opted for the standard, traditional swing position…sitting down and facing forwards.

The guy in charge clipped us onto the safety cable and we passed into the open side of the hut where he starting attaching all the other cables and harnesses to the swing. Longer than a rugby pitch…that’s a long swing. 70 metres of freefall….that’s a long fall. Stéphane put his arm around me as we were told to sit down to test the harnesses before we were swung out over the edge of the platform.

With our feet dangling in the emptiness underneath us, we were told to look out to the camera on our right and to the camera above us. I can’t remember if it was Stéphane who asked or the guy in charge who offered, but I quickly agreed to a countdown of 5…

5…

4…

3…

2…one last deep breath and

1…

Then…Stéphane screaming next to me….me screaming…as we plummeted down. I started spinning around as my head went down towards the ground and my legs came up behind me. Then the swing started kicking in and as our vertical drop flattened out we started spinning around so that we were then heading backwards.

And then we started laughing and smiling…though my hands were both still thoroughly holding onto the harness for dear life!! We were swinging for a few minutes where we were able to look around and enjoy the views as the swinging slowed down and we started getting hoisted back up to the hut suspended more than 165 metres above us!

As the mechanism clipped us back into the secure socket at hut level we started swinging quite violently again and my stomach once again turned. The guy in charge grabbed our harness and pulled us back onto the platform where he told us to stand up. Easy for you to say mate, my knees are made of jelly!! It feels like it takes me ages to be able to stand up, the adrenaline is pumping and I’m trembling all over.

There is another couple waiting now to swing and we’re quickly out of our harnesses and watching them from the safety of the hut’s viewing platform. This time though the guy doesn’t count down, he hoists them out and as he’s asking if they’re ok he presses the release mechanism. The girl’s screams are just awesome and when she comes back up she’s ecstatic with her jump.

As they are swinging and being pulled up, a group of French blokes arrive. They’ve just done the bungee jump and are now going to swing. When the first two get set up in the harness one of them is shaking so much that he’s nearly doing a jig with his legs. I feel really sorry for him and the guy in charge counts down from three. His mate tells us that they are all afraid of heights and that they’d dared each other to do the combi jump/swing.

When the first two come back, the shaking man tells us that he wasn’t able to do the bungee jump as he couldn’t come to throw himself off the platform and he’s really happy to have not chickened out of the swing. It might have been better for him to have tried the swing first really…but what do I know!

We say goodbye to the French guys and head back to the main office in order to check out our photos and videos. It’s only then that we see that I really do look like I’m pretending to be superwoman as the swing drops us…whilst Stéphane is in a perfect swing position…dunno why…looks funny on the photo though! ^_^

The bus leaves just after 11am and we’re back in town just before 12. Stéphane has been debating doing a parachute jump since yesterday afternoon (when he saw that there was one over Glenorchy) and so we head to the shop that proposes the jumps in Glenorchy but there’s no-one there and a girl on the information desk says that they aren’t taking any bookings today because it’s raining in Glenorchy.

We then head to a different parachute shop and the girl there tells Stéphane that, if he wants to do it today, then it’s now, as the plane had been grounded temporarily due to winds, but they have a window of ok weather at the moment. I run next door to buy us some sandwiches for lunch and, after a bit of discussion, I jump in the mini-bus with Stéphane and we’re driven to the airfield.

Unfortunately we arrive too late to take off with the 1pm group and we have to wait around for another group to arrive. It’s a bit touch and go as to whether it will actually happen today or not as it’s quite blustery and there are a lot of clouds around.

Eventually he’s called through with the next group. There are about 8 or 9 people jumping and therefore 8 or 9 professional parachutists for them to be attached to. Stéphane opts for his partner to have a couple of Go-pro cameras attached to his arm so that he can have some photos and the video of the jump…it’s not everyday that you throw yourself out of a plane. It is possible to pay for another person, a photographer, to jump with you but that costs twice as much (349 NZD on top of the cost of the jump!). Everyone in the plane has chosen to jump from 12,000 feet which means that there is about 45 seconds of free-fall. Rather him than me!

Just before they head off to the plane I ask what colour his parachute is and the guy runs back into the hangar to check on the board…yellowy, orangey, red. OK.

As the plane takes off I start to worry about Stéphane, but also start to regret not having enough courage to jump myself…it might be the only time I get to do it!

There are a few of us on the ground watching as the plane completes its circuits as it ascends to the correct height for the jump. It’s hidden by the clouds but we can still hear the engine 12,000 feet above our heads. After a while I spot a couple of dots falling through the clouds. No-one else has seen them and so I point them out to the others. We’re all getting crooked necks as we gaze skywards waiting to see our loved ones in more detail.

After a while the first parachutes start opening. One of them is falling fast…as we’d already seen the earlier group landing I knew that this would be the photographer. They land earlier so that they can get their parachutes off and be ready to film and photograph their client’s landing…one of the other women watching is really scared, but I tell her that it’s ok…it’s “normal”…such an expert!!?

There is only one yellow, orange and red parachute and so it’s easy for me to spot Stéphane. Unfortunately, as someone else landed before him there was a bit of commotion in the landing area (as they started getting pulled away when their parachute got dragged along by a gust of wind) and so I was too late to film his landing but thankfully the official video has everything on it anyway! Phew!

We were told that the photos and videos would be available from 5pm at the store in town and so we clambered back into the mini-bus to head back into Queenstown for a couple of hours. In the bus there were a couple of 40+ year old sisters who were talking about the bit when they did a somersault upon leaving the plane. I asked Stéphane if he’d done one too… “No” was his answer. It would be proved wrong when the official photos came through!!! ^_- But apparently when he stepped out of the plane there was nothing in his mind apart from “Waaaaaaoooooowwwwww!!” ^_^.

In town we wandered over to the park where there is a Frisbee golf course and, having watched a couple of groups of people playing (clearly a lovely after-work thing to do on a Friday with your colleagues and a can of beer), Stéphane went off to try and find somewhere to rent some Frisbees so that we could have a go too. Unfortunately, it was too late though and so we just wandered around the peninsula instead. It was still too early to go and get the photos so we stopped at an Irish pub for a quick beer and were sitting outside supping happily when two people came over to our table. I wondered what they wanted before really looking up and seeing that it was the American couple from Manapouri (whose glove I’d found… 4 days ago). We had a lovely chat and then they headed inside to get some food and a drink. It’s a small world!

As soon as the photos were ready we headed to the shop. The woman there gave us the USB keyring and told us to go over the road and check the photos in one of the computers there. We did. There were no photos on the keyring. We went back to see the woman who confirmed that this was “strange” and I started getting annoyed. She asked if we could come back tomorrow. I told her we couldn’t as we were heading in the other direction tomorrow morning and probably before the shop opened. She then found the photos on the network and copied them onto the key and sent an email to the airfield office asking them to send us a link to download the video ourselves from the internet. See, there’s always a better solution! We thanked her and left.

After a huge debate and a lot of walking around the town we settled on sharing a takeaway pizza and a salad from a place called Fat Badgers which we ate once we’d got back to James’. It was delicious!

We had another lovely evening chatting with James before heading to our room to work on the blog, plan tomorrow and start packing our bags…again!

Nevis Swing – Le plus grand pendule du monde

Parachute au-dessus de Queenstown – Parachuting over Queenstown