Le Grand Détour

Amours dans les nuages – Retour sur le vol Paris-Dubaï

(attention : post intimiste à retrouver sous l’étiquette « Réflexions », mais le blog sert aussi à cela…)

La pluie. Décollage, virage et traversée des nuages vers le soleil qui marque véritablement le début de l’aventure. « C’est la journée la plus humide de la semaine », disait Maman, « Il faudra faire bien attention à vous », disait Papa à l’aéroport, quelques heures avant le départ, durant ces « au-revoir » où l’on ne sait pas toujours exprimer ce que l’on ressent, le coeur au bord des lèvres, les émotions à fleur de pupilles.

Dans le bourdonnement de ce vol de nuit je tente de mettre un peu d’ordre dans le chaos de mes pensées qui se bousculent comme les grains d’un sablier, vers le goulot de ma conscience. Je repense à cet au-revoir… Merci Papa, Maman de m’avoir emmené jusqu’ici, jusqu’à maintenant, heureux et libre de pouvoir m’envoler loin pour voir le monde avec ma chérie et réaliser nos rêves. Il est difficile de dire tout l’amour que je ressens, alors voilà que je l’écris, lettre à lettre depuis mon téléphone portable, dans le noir, à près de 41 000 pieds, tout là-haut, en route vers le reste de ma vie, de nos vies. Je vous aime.

…Toi, tu dors déjà, assoupie sur le siège 69C (tout un programme !). Tu te réveilles un instant, murmures quelque chose et tu me regardes avec un sourire endormi… Nous y sommes, bébé ! Ca y est, nous voilà partis à l’aventure, notre aventure ! N’est-ce pas merveilleux de partir ? De partir ensemble ! Tout ce stress que l’on s’est fait, ces disputes inutiles d’avant le départ, ces mois de préparation… Laissons ces menteurs sous les nuages, laissons nos grisailles loin derrière nous. Et écoutons Brel nous chanter notre île : « Voici qu’une île est en partance / et qui sommeillait en nos yeux / depuis les portes de l’enfance (…) Viens, viens mon amour, là-bas ne seront point ces fous / qui nous disent d’être sage / viens mon amour, fuyons l’orage / voici venu le temps de vivre / voici venu le temps d’aimer… Une île… ». Et oui, avant de sombrer dans le sommeil, j’accorde à mon coeur ces instants couleur guimauve, sans retenue et sans gêne. Mais n’y a-t-il rien de plus vrai ? Si ce n’est pas pour ça que l’on vit, alors pourquoi vit-on ?

A suivre…

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