Le Grand Détour

Bangkok, fondue, climax et petite culotte… ou pas !

france_french_flag Comme nous l’avions prévu, cette matinée n’a pas été des plus productives, avec beaucoup d’allers-retous et de temps perdu. D’abord c’est dimanche et très peu de commerces sont ouverts à Chinatown, ce qui fait que nous avons dû marcher assez loin pour trouver où petit déjeuner. Et puis aujourd’hui nous changeons d’hôtel. Non pas que le Pho Place ne nous plaise pas mais on s’est dit que ce serait bien d’explorer un autre quartier et de découvrir une nouvelle ambiance de la capitale. Ce que nous n’avions pas prévu en revanche, c’était que la journée serait longue, très longue et pleine d’exquises improbabilités du Bangkok by night… Mais n’avançons pas trop vite !

Sur le retour du petit déjeuner, nous décidons de prendre le temps de visiter le Wat Thraimit dont nous avons aperçu l’énorme stupa doré tous les jours depuis notre arrivée. L’histoire de la statue qu’il abrite est assez singulière puisque la vraie nature de ce Bouddha de 5 tonnes et vieux de plus de 1000 ans n’a été découverte que très récemment. En effet, c’est lors d’une chute de transport que l’on s’est rendu compte que la statue était en réalité, non pas en ciment mais en or massif ! Ce qui en fait d’ailleurs la plus grosse statue de Bouddha en or massif de la Thaïlande et peut-être du monde. Effectivement, dans la pièce principale ça fait mal aux yeux tellement ça brille et nos appareils photos ont du mal à mettre au point.

Nous partons ensuite prendre le métro de Bangkok pour la première fois, direction une petite guesthouse, encore bien planquée dans une allée secondaire. Nous déjeunons dans un resto de rue non loin de là. Restaurant où nous nous ferons d’ailleurs piquer nos plats par deux touristes japonais. Comment est-ce possible ? Eux avaient commandé du fried rice avec de la viande et nous des pad thai. Le serveur se trompe et leur présente nos nouilles mais au lieu de dire qu’il y avait erreur, ils prennent nos plats et les mangent ! Du coup ça a mis la zone en cuisine et nous avons dû attendre très longtemps avant de pouvoir manger… En tous cas l’humeur est paresseuse en ce dimanche et nous n’avons pas envie d’en faire trop aujourd’hui.

Nous décidons de nous promener pour aller visiter la maison de Jim Thompson. Un sacré personnage que cet américain tombé amoureux de la Thailande et devenu une figure populaire de la capitale pour avoir fait re-découvrir au monde et développé l’industrie de la soie thaïlandaise mais également pour avoir rassemblé une collection impressionnante d’art et d’objets traditionnels thaïlandais dont la fameuse maison que nous visitons. L’homme était tellement populaire que dans un Bangkok de 3 milions d’habitants, une lettre adressée à « Jim Thompson, Bangkok » arrivait à destination ! Apparemment, être des invités de Jim dans les années cinquante était un grand honneur, lui qui aimait donner des dîners et partager ses histoires thaïlandaise incroyables. Il disparut dans d’étranges circonstances en Malaisie en 1967, que certains supposent être liées à des activités d’espion. En tous cas sa « maison » est un véritable hâvre de paix en plein Bangkok, avec l’impression de voyager dans le passé de la capitale et de la culture thai.

En sortant nous décidons de marcher un peu et comme nous ne sommes pas loin du Paragon cineplex, on se dit qu’on irait bien profiter de nos fameuses 15 minutes de massage loupées d’avant le cinéma la veille… Ce qui s’avérera une expérience assez traumatisante car ce massage « nuque et dos » est une véritable torture ! Non seulement les filles qui font ça n’en n’ont rien à faire de nous mais on dirait qu’elles se font un malin plaisir à enfoncer leurs coudes sur les points les plus douloureux du dos. Heureusement que quelques jours plus tard j’aurai l’occasion de faire la paix avec les massages thaïlandais parce qu’à choisir, je crois que j’aurais encore préféré la roulette du dentiste ! Pour nous remettre de nos émotions, nous prenons un shake et un thé dans l’un des 200 restaurants du « Food court » du centre commercial…

Retour à l’hôtel pour se changer car ce soir nous sortons dans le quartier de Sukumvit, à la découverte du Bangkok by night. Nous écumons TripAdvisor à la recherche d’un bon plan, entre club de jazz, bon restaurant, voire une combinaison des deux. Nous avons envie de viande à vrai dire. Un bon steak, par exemple. Par contre comme nous l’avons vu hier, les prix sont indécents dans ce quartier. Tiens, je repère un bistrot français avec de bonnes critiques, « Chez Papé », à un arrêt de SkyTrain, non loin de bons clubs de musique. Et si on allait y faire un tour ? Je sais, ça paraît un peu débile comme ça mais à lire la carte avec des tas de bons petits plats bien de chez nous, nous commençons à saliver. Notons tout de même que ça fait deux mois et demi que nous mangeons « local » quasiment tous les jours et à tous les repas. En tous cas ça ne coûte rien d’y faire un tour pour voir le menu, non ?

Voilà. Notre destin était scellé pour la soirée, sans le savoir aspiré dans le maelstrom des improbables des nuits de Bangkok.

Nous arrivons devant Chez Papé. Tous les détails y sont, un authentique bistro parisien en plein Bangkok. Alors que nous hésitons devant la carte, un français qui prend un verre en terrasse nous aborde. En fait c’est le seul client visible pour le moment. Nous commençons à discuter avec Olivier qui est un ami du patron. Nous lui racontons un peu notre voyage et nos projets pour la Thaïlande. Il nous donne quelques conseils mais nous dit aussi que son pote Olivier, le patron, pourra mieux nous conseiller que lui. Le courant passe bien entre nous. Nous hésitons et il nous propose de nous offrir l’apéro à l’intérieur pour nous présenter Pierre. C’est ainsi que nous nous retrouvons avec un kir à la mûre entre les mains, à discuter à bâtons rompu avec ces sympathiques expatriés. Olivier, qui visiblement n’en est pas à son premier verre de la soirée, nous explique que c’est son anniversaire et qu’il a déjà payé sa tournée à toutes les serveuses. Nous trinquons. Pierre, qui pratique la Thaïlande depuis 26 ans, nous parle des îles et nous conseille d’éviter Koh Samui pour aller plutôt sur les îles de l’ouest comme Koh Lantha. Oui, comme l’émission de télé. Notamment parce que la saison s’y prête mieux pour la plongée en cette saison mais aussi parce que c’est plus authentique que les autres îles blindées de touristes.

Olivier nous annonce qu’avec son amie thaïlandaise (difficile de savoir à ce moment s’il s’agit de sa copine attitrée, d’une conquête d’un soir ou d’une « accompagnatrice » mais elle est charmante) ils vont manger une fondue bourguignonne. Une quoi ? Oui, une fondue bourguignonne ! J’ai forcément la réaction du touriste qui pense qu’il fait peut-être un peu chaud pour ça… Ca le fait marrer car tout le monde trouve justement qu’il fait enfin bon à Bangkok maintenant que la saison « froide » est là. Il fait bien 32 degrés dehors mais apparemment ça n’a rien à voir avec les 45 degrés /100% de taux d’humidité de la saison chaude. Et puis la fondue, c’est convivial. « Tiens et puis si vous en mangiez une avec nous, ça serait sympa, non ? » nous demande-t-il chaleureusement. Nous qui avions envie de viande… forcément nous acceptons 😉

Et c’est ainsi que nous nous retrouvons dehors sur la terrasse, à déguster une véritable fondue bourguignonne, avec une viande succulente, de très bonnes pommes allumettes, des sauces qui vont bien (béarnaise, poivre et roquefort) et quelques verres de vin rouge pour arroser le tout. Une petite folie mais c’est tellement décalé que c’est génial. D’autant plus que nous refaisons le monde avec Pierre et Olivier ainsi qu’avec David, un ami anglais de Pierre de passage à Bangkok qui se joint à nous. Evidemment tout y passe, politique, attentats, tourisme en Thaïlande, expatriation, famille royale etc. etc. Nous avons du mal à finir la viande tellement il y en a. En clair nous nous faisons péter la panse 😉 Et une partie au frais de la princesse ou plutôt de l’anniversaire d’Olivier. David, l’anglais, est également plein d’histoires. Il nous raconte son mariage et son divorce avec sa femme thaïlandaise, son boulot qui le fait voyager de par le monde. Pierre nous raconte sa théorie du complot, le 11 septembre, Charlie Hebdo, etc. Puis nous revenons sur la Thaïlande…

Finalement aux alentours de minuit, nous devons lever le camp car le personnel doit fermer le bistrot. Nous rentrons à l’intérieur pour régler la très raisonnable note considérant tout ce que l’on a bu et mangé. Je demande conseil à Pierre pour un club de musique et il nous en indique un pas très loin. Top ! Vraiment sympa ce gars. Nous échangeons nos adresses emails et nous nous quittons après avoir passé une superbe soirée française et bourguignonne.

Nous nous retrouvons dehors avec David, Olivier et son amie. Olivier nous demande quels sont nos plans, nous parlons du club de musique. « Aller », commence-t-il avec un petit sourire, « venez avec nous, on va vous emmener voir le vrai Bangkok ». Avec Susie nous ne pouvons nous empêcher de penser au film « Hangover 2 » ou « Very bad trip 2 » en français (!), où un groupe d’amis se réveille un matin à Bangkok avec une énorme gueule de bois et sans aucun souvenir de la veille… Nous décidons de les suivre, advienne que pourra ! Par précaution je demande à l’amie thaïlandaise d’Olivier qui parle anglais si l’endroit est « woman friendly » c’est à dire « convenable pour les femmes ». A priori oui mais Olivier qui m’a entendu me dit en rigolant « ne pose pas de question ». Nous les suivons.

Quelques centaines de mètres plus loin nous rentrons dans énorme parking à plusieurs étages. Pas exactement le genre d’endroit où l’on s’attendrait à trouver le « vrai » Bangkok… et pourtant, un peu plus loin dans le parking, il y a une entrée. Avec des jolies filles souriantes et sexy, des videurs et de la musique. Nous voici devant le « Climax » (l’orgasme ou l’apothéose en français). Toute une promesse ! On ne va pas s’arrêter sur la pas de la porte de toutes façons alors on rentre, précédés de notre trio d’amis. L’entrée coûte quelque chose comme 250 ou 500 bahts par personne (pour repère notre budget dîner à deux c’est 400 bahts) mais alors que nous nous apprêtons à sortir notre portefeuille, Olivier nous fait signe qu’il s’est occupé de tout avec David. Nous nous faisons tamponner le poignet et nous voici à l’intérieur.

Olivier est visiblement un habitué. L’une des serveuse qu’il semble connaître nous fait signe de la suivre et nous installe tous les 5 autour d’une table, au bord du dancefloor, entre le DJ et la scène principale. Moins d’une minute plus tard elle revient avec un chariot, quelques trucs à grignoter, un sceau de glace pilée, 5 verres et… une grande bouteille de whisky. Hé bien, ça promet ! Nous trinquons, sans modération.

Quand on sait ce que l’on sait sur Bangkok, nous aurions pu nous attendre au pire… Et c’est plutôt le meilleur qui nous attend. Car le Climax est un nightclub hyper-sympa, comme nous ne tardons pas à le découvrir, en grande majorité fréquenté par des locaux et des expatriés. Bah ouais, faut connaître, vu où il se trouve. En plus un groupe ne va visiblement pas tarder à se produire. C’est bon ça !

Et tandis que l’alcool commence à faire swinguer nos neurones et désinhiber nos synapses, je n’ai d’autre choix que de suivre mes pieds et mes jambes qui s’agitent déjà au rythme de la musique. Party time ! Méga-teuf ! Excellent ! Waynes’ world quoi ! Ca fait bien longtemps que nous n’étions pas allés danser « en boîte » comme on dit. Hé bien putain, ça fait du bien 😉 La musique est bonne bonne bonne. On a la banane. Il y a à boire, à manger, à boire encore et aussi de quoi satisfaire les mirettes…

Par-dessus la musique Olivier m’explique que c’est ce Bangkok-là qu’ils vivent pour les soirées, « pas tous les autres trucs à touristes », précise-t-il. Il me fait aussi remarquer, comme s’il en était besoin, qu’il y a beaucoup de filles très sexy et surtout… très amicales. Même si ce n’est pas toujours évident de savoir s’il s’agit de « filles » justement mais au Climax les « khotei » ou « ladyboy » sont peu nombreux.

Nous, on danse, avec Susie et l’amie thaïlandaise d’Olivier. Tiens, des shots de glaces à la vodka arrivent. Et hop, « Tchok dee », comme on dit ici. C’est la fête et tout ça à l’oeil en plus ! Le groupe de musique monte sur scène et c’est parti pour 1 heure de pop-rock oldschool bien variée qui passe par Guns’n roses, Madonna, Redhot chilli pepers et j’en passe, sans oublier plusieurs tubes thaïlandais du moment. Pendant ce temps David se fait chauffer par une thaïlandaise qui visiblement n’est pas à son goût. Que nenni, la serveuse va le voir (ou bien l’a-t-il appelée ?) pour lui demander quel est son genre de femme. Et dans un geste non-équivoque, quelle taille de bonnet il préfère !

Nous continuons à danser, à boire, à faire la fête quoi.

Lorsque nous revenons à la table faire une pause, il a visiblement « trouvé » meilleure compagnie. Oui mais voilà. Est-ce une femme ou un homme, s’inquiète-t-il ? Personnellement si je n’étais pas en Thaïlande, je ne me serais pas posé la question une seconde, c’est une femme. Pour Susie aussi c’est une femme. J’imagine que David a peut-être déjà essuyé quelques déconvenues en la matière, d’où une certaine prudence. Impossible de ne pas penser en souriant au moment fatidique où la « vérité » éclate au grand jour. Il y a de quoi être énervé quand même. Et cela n’a rien à voir avec l’ouverture d’esprit ou non, c’est tout simplement une forme d’arnaque. Il paraît cependant que la Thaïlande dispose de très bons chirurgiens spécialisés dans les changements complets de sexe… qui incluent le rabotage de la pomme d’adam, des implants de silicone sur les hanches, l’adoucissement des pommettes et du menton, etc. Avec tout ça on en vient presque à se demander ce que cela signifie d’être un homme ou une femme lorsqu’il n’est quasiment plus possible de faire la distinction.

En tous cas nous ne saurons pas le fin mot de l’histoire car peu de temps après le concert, nous décidons qu’il est raisonnable de partir. D’autant plus qu’Olivier et son amie thaïlandaise nous ont déjà quitté depuis quelques temps.

Nous aurions pu nous en tenir là et rentrer gentiment à l’hôtel. Sauf que nous sommes à deux pas de Soi Cowboy, l’un des trois quartiers « chauds » de Bangkok. Poussés par la curiosité et l’alcool nous decidons d’y faire un tour. Quelques jours auparavant, j’avais quand même fait ma petite recherche sur Internet pour connaître les meilleurs gogo-bars, en tous cas les plus accessibles et les moins glauques…

Lorsque nous arrivons à Soi Cowboy, vers 2 heures du matin, ça sent un peu la fin de soirée. Ce n’est pourtant pas les filles en petites tenues qui manquent et ni les néons qui vendent des « félins » et des « miaous » mais quelques bars semblent avoir déjà éteint les leurs. Nous déambulons dans cette ambiance sexy et festive. Des jeunes filles nous font des grands sourires et nous proposent de leur payer à boire ou bien de nous offrir un massage, à tous les deux avec Susie si l’on veut, « anything is possible ». Nous déclinons en rigolant mais merci quand même. Il faudrait un peu plus d’alcool – ou beaucoup plus. Ou autre chose, je ne sais pas 😉

Notre atteignons notre premier arrêt, le Tilac bar. Oui, celui-là même du film « Hangover 2 » (« Very Bad Trip 2 »). Nous rentrons nous installer autour du podium principal où une quizaine de jeunes femmes en petites tenues dansent au rythme de la musique en mode pole dancing soft. Une mamasan, comprendre l’une des tenancières des lieux, ne tarde pas à venir nous voir pour prendre notre commande car ici, comme dans tous les autres gogo-bars, il faut consommer. « No money, no pussy » pourrait être le dicton… Nous commandons 2 bières vendues les yeux de la tête. Sauf que nos yeux ne sont pas au niveau de la tête alors que nous installons un peu plus confortablement pour profiter du spectacle.

Le débat tourne rapidement à la question de savoir si les jeunes filles portent oui ou non une culotte sous leur ultra-mini-jupe. Une inspection minutieuse révèle que non. Mais il faut avoir l’oeil quand même 😉 Evidemment, en tant que mec je profite peut-être un peu plus du spectacle que Susie mais je dois bien avouer que je suis un peu déçu de la qualité érotique de la chose (au passage nous ne sommes pas le seul couple de touriste). Objectivement, si les filles sont plutôt jolies et bien faites, elles ne savent pas vraiment danser, n’en ont rien à faire de nous et semblent d’ennuyer ferme… ce qui est tout le contraire de l’érotisme. Ok, elles n’ont pas de culotte mais ça ne vaut pas le prix de bière. Ou alors tout juste.

Nous sortons une quinzaine de minutes plus tard. Le Tilac bar, check. Direction le Baccara également recommandé, juste en face du seul bar à ladyboys de Soi Cowboy. Même si nous ne rentrons pas dans ce dernier, c’est quand même assez flippant car la méprise avec des femmes est très facile pour certains.

Dans le Baccara, il y a plusieurs étages aux planchers transparents, ce qui est plutôt sympa. Comme c’est la fin de soirée, personne ne se jette sur nous pour nous demander de commander, cool. Sit back, relax and enjoy alors que de jolies paires de fesses se trémoussent en rythme. Le niveau de danse n’est pas vraiment meilleur, l’intérêt des jeunes femmes non plus mais la perspective des différents planchers permet de trancher beaucoup plus facilement la question de la culotte. Et c’est non, pas de culotte. Ouf. Un peu plus on ressortait direct !

Nous ne resterons finalement qu’un petit quart d’heure à tout casser. Soi Cowboy version soft, c’est à dire sans « ping-pong show » et sans massage avec finition, c’est fait. Honnêtement, si nous ne pouvons nier un embryon d’émoustillement à voir de jolis corps dénudés se déhancher à quelques centimètres des yeux, c’est somme tout assez moyen. Et je me souviens avec beaucoup plus de chaleur d’expériences passées dans des clubs parisiens à l’occasion d’enterrement de vie de garçons, à commencer par la mienne… Aller, il est temps de rentrer pour quelque chose de plus intime et de plus vrai avant que l’alcool et la fatigue aient raison de nous. Bonne nuit les coquinous !

 

english_flag After a frustratingly slow morning where we had to wait for hours for our breakfast in a nearby youth hostel (as there aren’t many breakfast places open on a Sunday morning in Bangkok/Chinatown…), we quickly visited the temple right opposite our alley (Wat Traimit). This temple’s claim to fame (they all seem to have at least one) is that it houses the largest solid gold Buddha in the World (15’9” tall, 5.5 tons of gold). The Buddha was discovered when a concrete Buddha statue was dropped whilst being moved and inside was this gold Buddha. I guess it was quite lucky for the people in charge of the transport that there was a gold Buddha inside…otherwise they would have been in trouble! The theory is that it was hidden in concrete to protect it from the enemy invading Thailand.

Once checked in to our new hotel Room@Bangkok, near the Asok Sky Train station, we headed out for lunch and found a nice little street food restaurant where we ordered Pad Thai for two. Unfortunately a couple of Japanese business men who had arrived after us, and who had ordered something else entirely, were served our dishes and ate them before saying anything. When their dishes arrived they had already pretty much finished and so just shrugged and giggled….very fucking funny!! (Sorry, but I’m not nice when I’m hungry). Surely if you order a rice dish and get served noodles you say something to the waiter rather than eating them all??? We then had to wait what seemed like hours to get our Pad Thai (and after our cooking lesson in Chiang Mai — I know that this dish doesn’t take hours of preparation and cooking!

When we’d finally finished our lunch we’d decided to head to Jim Thompson’s house and museum. Jim Thomson was an American born in 1906, he was an architect before WWII, during which he served in Europe before being sent to Asia, where he fell in love with Bangkok. He (re)constructed six traditional Thai teak houses in one location in Bangkok on the canal where he lived and devoted himself to reviving the craft of hand weaving silk. The guy disappeared in March 1967 whilst on a trip to the Cameron Highlands though no-one knows what actually happened. The guide that showed us around the house said that he was so well known before he died that letters addressed to “Jim Thompson, Bangkok” arrived at his house. The tour was interesting and we learnt and saw quite a lot of his house and his collection of art and furniture. Unfortunately there was little said about the silk making and the only thing that makes an illusion to this was a girl at the entrance spinning silk on a loom and the souvenir shop on the way out where you can buy overpriced silk products (as well as other expensive items).

After the museum we started a search for a nice café to sit down and blog in for a while and so we decided to walk rather than take the Sky Train back to the hotel. As we walked, we passed in front of the Siam Paragon shopping centre and decided to head into their food court for a cool drink and a bit of a goûter for Stéphane. After what seemed like hours of walking around Stéphane opted for some strange, lotus root flavoured drink and a green tea jelly while I, boringly, headed to Costa for an iced green tea latté (which was disappointingly powdery and not as nice as Starbucks!). we didn’t manage to blog at all though…

As we were here we both decided that we might as well make the most of it and head upstairs for the massage that we hadn’t had prior to the film last night. So heading up to the fifth floor with our tokens in our hands we both agree that we will chose the Head and Neck option rather than the Foot (that was the choice written on the voucher). On arrival however Stéphane asks for a back massage and is directed to a funny looking seat. Sheeplike I follow and opt for the same…though I would have preferred the head and neck! The masseuses start their attack on us, elbows first. Stabbing between the ribs and the spine with all her weight behind her, incredibly sharp, elbows. I hear and feel cracking and hope that it’s nothing structural or important in my back that is giving way under the pressure. As she reaches my shoulders I feel the whole of my body contract but yet she carries on oblivious to my obvious agony. At one point it hurts so much that my right arm snaps back to try to knock her off my back…I simply apologise and force it back to its original position…rather than telling her to get off me! The massage doesn’t last the full 15 minutes, but I’m not going to complain. I’m just happy to get the hell out of there, though part of me is still curious as to whether the head and neck would have been as painful. I tell Stéphane that the next time he fancies a massage I will just go and sit in a café or a bar nearby and wait patiently with a drink! ^_^

This evening we both fancy steak and, having looked in the guides and on the net, we opt to head for an area not too far from our new hotel. There’s a French restaurant there, though we both think that it will be too expensive we are curious and it’s in an area where there are lots of other bars and restaurants so lots of choice.

As we arrive at the restaurant there is a guy sitting outside smoking. We both assume that he’s the owner. As we look at the menu, he stands up and comes over to talk to us. He tells us that he’s friends with the owner and after a bit of a chat about life, the universe and everything, he offers to buy us an aperitif. We head into the bar behind him where he introduces us to Pierre, the manager. They’re sitting with a stunning Thai lady who appears to be with Olivier, that’s the first chap’s name. As there was hardly anyone in the bar they were having a glass of wine with the staff in order to celebrate Olivier’s birthday. We order a kir — our first since leaving France, it’s delicious! As we sat and discussed the world and his wife with Olivier and Pierre, a third man came in and ordered a beer…drinking half of it in one go he announced “That hit the spot”. I chatted to him a little bit before Olivier and Pierre convinced Stéphane and I to join them and their friend (whose name I didn’t catch but I’ll call her Nan from here on) for a fondue Bourguignonne (bowl of boiling oil over a heat source into which you dip cubes of beef before eating them with delicious sauces such as pepper, béarnaise or blue cheese). The meat was divine, the French fries crispy and delicious and the sauces all homemade and full of flavour. As we sat outside on the terrace in 28° heat with these two bowls of boiling fat next to us, drinking a glass or two of red wine and talking in English with David and Nan or in French or English with Olivier and Pierre….it was a fun evening!! Pierre got a bit serious at one point and started talking politics and conspiracy theories which was quite interesting, but I tried not to get too involved as I’m not an expert on the subjects!

We didn’t manage to finish all the meat that was in front of us, but it was so delicious! We paid our bill and asked about decent jazz clubs nearby. Pierre told us how to get to one, but Olivier invited us, instead, to come with him, Nan and David to a nearby club instead. As we headed down a slope into an underground car park, Stéphane and I looked at each other…where are we going to end up? In the middle of this car park on the right we spotted a club entrance. Handing over our water bottle (not allowed to bring drinks into the club) we headed in. Stéphane got out his wallet to pay the entrance but Olivier said not to worry, it was paid for and we’ll sort it out later. I’m sure I heard something about 4000 Baht, but that may have been for something else as we’d see later ^_-

Once inside, the club was quite nice, a DJ was playing some decent tunes as we were shown to a tall table where the waiters and waitresses placed a bottle of Red Label whisky, an ice bucket and a few bottles of soda water. We were all given a glass of whisky and soda and raised a toast to each other’s health. The boss and chief waitress came over and had a drink with us…clearly this is not Olivier’s first time here!!

A little later on a group set up on stage and started playing some great songs from the 90’s and some Thai songs (one of which was Nan’s favourite song and she was nearly crying as she sang along). Stéphane, Nan, David and I danced to quite a few tunes in between whisky and sodas or shots of fruit-flavoured ice vodkas. Olivier and David then headed off with one of the staff members, before David came back with an ageing Thai lady. After a couple of songs this lady knocked his glass out of his hand and I was showered in whisky and soda….he headed off and eventually the woman disappeared too. Next thing I know he was back, accompanied by a younger model with rather impressive attributes. Olivier decided to call it a night and he and Nan headed off, having handed Stéphane his business card in case we have any problems in Thailand and need his help. He refused to let us pay anything for the evening.

David leaned over to me and asked me if his companion was a lady boy…I giggled and said that I hadn’t a clue and that he was better placed than I to reply to that question…seems that maybe he’s already been “tricked”. We had one more drink with David and his “friend” before we too headed out of the club.

Once back outside we decided to walk back to the hotel but not before stopping at a part of town that is known for its pole dancing clubs (notably the one from the film Hangover where they’re in Bangkok), Soi Cowboy. As it was late, I think that the girls were getting tired as they didn’t seem to put much effort into their “dancing” in the couple of clubs that we went into. I noticed in one club that the girls didn’t actually seem to have pants on…it was a very surreal experience and I think that the whisky might have helped me be so zen in such an alien place for me! In any case, we were both pretty tired by now and decided to head back to the hotel both slightly excited by everything that we had experienced this evening and still ranting about the wonderful beef fondue!

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