Le Grand Détour

Kanchanaburi et le pont de la rivière Kwae

france_french_flag Le soleil se lève sur Bangkok. Encore une chaude journée « d’hiver » sur la capitale thaïlandaise que nous allons quitter ce matin pour rejoindre l’Histoire, avec un grand H, direction le pont de la rivière Kwaï, à 3 heures de route à l’est.

Le petit déjeuner au NewYork Café a du mal à passer. Les toasts confitures auraient été suffisants. Alors pourquoi ai-je eu besoin de prendre la totale avec les oeufs, les baked beans, les hashbrowns et la tomate ? Parce que c’est bon. Ah oui, c’est vrai mais j’aurais quand même dû en parler à mon estomac d’abord… Je lui dis de se calmer, que ce n’est pas l’endroit pour faire la révolution. Il semble m’écouter. Pour l’instant.

Retour à l’hôtel pour faire les sacs, faire le check out et partir. 7 stations de BTS plus tard nous arrivons au « Victory Monument », une énorme place qui nous intéresse moins pour son aspect historique aujourd’hui que pour sa station de minivans grâce auxquels on peut rejoindre toutes les destinations de Thaïlande. Nous payons nos billets et 10 minutes plus tard il est temps de prendre place à bord. Ca se passe comme ça ici, pas besoin de réserver à l’avance. Je monte et j’installe les sacs comme je peux entre les sièges et sur la banquette arrière. Ah, non monsieur, vous ne pouvez pas faire ça, il va falloir payer un billet en plus pour vos gros sacs. En tous cas c’est ce que nous comprenons. Nous essayons bien de les caser différemment mais c’est compliqué. Nous payons. Et nous partons. Enfin.

La sortie de Bangkok est encore une fois l’occasion de voir à quel point le roi et la famille royale font l’objet d’un culte de la personne impressionnant. Tous les 200 mètres il y a des portraits géants du roi ou de sa famille, installés sur des piédestals encore plus grands, dorés, fleuris et décorés tant et plus.

Tiens, il est 11h12. Est-ce pour ça que le coq se met à chanter ? Le coq, comment ça le coq ? Bah, l’animal que transporte l’un des passagers du van dans un carton percé de trous que nous n’avions pas remarqué et qui se manifeste pour la première fois. Et la deuxième. Et la troisième. Et qui en fait n’arrête pas de s’époumonner pendant 5 minutes maintenant qu’il est réveillé. Sympa.

Nous finissons par arriver à Kanchanaburi sous le soleil de midi qui ne tarde pas à nous liquéfier. Nous marchons (1,2 kilomètres quand même) jusqu’à notre guesthouse où nous faisons la connaissance de Jinny, une sympathique thaï un peu pète-sec de 60 ans, ancienne professeur d’anglais dans un collège et aujourd’hui à la retraite. C’est en partie pour cette dame que nous avons choisi cette chambre d’hôte, en faisant confiance aux critiques sur Booking qui racontaient à quel point Jinny avait été sympa, conduisant ses hôtes un peu partout pour leur faire découvrir les bons coins locaux et tout. Ce faisant nous avons écarté des hotels avec des maisons en bambous flottantes, d’autres avec des piscines et mieux situées…

Heureusement Jinny semble bien correspondre aux descriptions que nous avons lues en proposant de nous emmener le soir même voir le pont et le festival. Le festival, quel festival ? Hé bien par un heureux hasard de notre calendrier (encore un !), il se trouve que nous sommes arrivés à Kanchanaburi pendant la semaine de commémoration annuelle de l’histoire du pont de la rivière Kwai, qui donne lieu à un grand festival, avec un spectacle son et lumière tous les soirs, un très grand marché et de nombreuses animations. C’est ‘i pas beau, ça ?

Mais auparavant Jinny nous conseille d’aller visiter le musée Jeath en passant par un temple situé non loin de là.

Nous sortons donc découvrir les alentours et nous ne tardons pas à tomber sur un truc que nous n’avons encore jamais vu : un énorme Bouddha chevauchant un cheval tel un Louis XIV dans ses meilleurs jours et tirant un non moins énorme navire. Nous restons quelques bonnes minutes médusés et amusés, à faire le tour de cette sculpture qui est apparemment un mausolé.

Puis nous marchons vers le musée « Jeath ». Pour les anglophones, le nom de ce musée ressemble à « Death » (la mort), mais ce nom adouci est en fait l’acronyme des pays ayant participé à la construction de la fameuse « voie de chemin de fer de la mort » (the Death railway), à savoir le Japon, l’Angleterre, l’Australie, les Etats-Unis, la Thaïlande et la Hollande. Et là forcément il faut faire un petit rappel historique pour bien comprendre où nous nous trouvons et ce qui s’y est passé.

Nous sommes à Kanchanaburi, sur les bords de la rivière Kwai (Kwae en thaïlandais), une rivière et son pont tristement célèbres pour les évènements tragiques qui s’y sont déroulés durant la seconde guerre mondial et dépeints de manière fictionnelle dans le film de David Lean de 1957 tiré du texte de Pierre Boule. En fait, bien que ce soit le pont lui-même qui reste dans les mémoires, il faut bien comprendre que c’est toute « la voie ferrée de la mort » qui est concernée par cette terrible histoire.

Elle a été construite entre 1942 et 1943, alors que le Japon occupait la Thaïlande. Pour l’armée japonaise, il s’agissait de sécuriser une voie d’approvisionnement terrestre reliant la Birmanie et la Thaïlande. Sauf que ce tracé de 415 kilomètres était recouvert de jungle hostile, de rivières et de montagnes. Alors que certains pensaient sa construction impossible, les ingénieurs japonais estimèrent qu’il faudrait 5 ans pour rendre la voie opérationnelle… Un temps bien trop long pour le pouvoir militaire nippon qui exigea qu’elle fut terminée en un an seulement ! Et c’est ainsi que l’armée japonaise d’occupation se livra aux pires actes de barbarie, d’esclavage et de torture en forçant les prisonniers de guerres des fameux pays « Jeath » à travailler jusqu’à ce que mort s’en suive et dans des conditions atroces pour terminer la voie à temps. Au total près de 120 000 hommes périrent, dont 18 000 prisonniers de guerre et 100 000 travailleurs asiatiques recrutés de force pour achever ce chantier phénoménal en à peine 16 mois.

Malnutrition, paludisme, cholera, dysentrie, chaleur étouffante, ces prisonniers travaillèrent dans des conditions effroyables, avec très peu d’outils. Les images et photos que nous découvrons dans le musée sont insoutenables et rappellent les pires images des camps de la mort nazis. Sans compter les témoignages des survivants racontants les mauvais traitements et les tortures auquelles l’armée japonaise aimait à se livrer pour « calmer » les récalcitrants ou simplement s’amuser.

A un moment donné, le pouvoir impérial nippon exiga d’accélérer la cadence et les conditions se détériorèrent encore plus, notamment pour creuser « la passe de l’enfer », un point de la voie particulière difficile qui coûta la vie à des milliers de prisonniers. La voie fut finalement inaugurée en décembre 1943 et servit plutôt la fuite de l’armée japonaise que son ravitaillement, avant que les alliés ne réussissent à bombarder le pont enjambant la rivière Kwai 20 mois plus tard, en 1945.

L’entrée du musée indique que son contenu et ses témoignages ne sont pas là pour attiser la haine entre les hommes, notammment envers les japonais, mais pour ne pas oublier et pour montrer que dans une guerre, personne ne sort réellement vainqueur. Nous en sortons quant à nous relativement secoués, surtout à la lecture des témoignages des survivants.

En dehors du musée, il y a une statue d’un japonais qui officia comme traducteur durant la construction de la voie. Il reviendra en Thaïlande après la guerre pour devenir moine, faire amende honorable et oeuvrer pour la paix et la mémoire des prisionniers morts pendant le chantier. Le pont quant à lui a été reconstruit et la voie rénovée des années plus tard… un projet auquel bon nombre de personnes étaient initialement opposées considérant que c’était faire injure aux prisonniers morts et qu’il valait mieux oublier les horreurs ayant été perpétrées. Mais 2015 marque le soixante-dixième anniversaire de la destruction du pont et perpétue la tradition du festival durant toute cette semaine, pour honorer la mémoires des prisonniers.

Nous retournons chez Jinny sous le soleil mais imprégnés de cette histoire.

Une demi-heure plus tard elle nous emmène en voiture, en s’arrêtant d’abord au cimetierre des prisonniers de guerre. Nous restons un moment devant ces milliers de tombes alors que le soleil se couche. En lisant quelques plaques funéraires, je réalise que la plupart n’avaient même pas trente ans…

Nous partons ensuite vers le pont de la rivière Kwai lui-même. Après avoir vu et lu toute cette histoire, ça fait bizarre de marcher directement sur les rails de ce pont, même s’il a été reconstruit. Jinny nous prend en photos pour immortaliser l’instant puis nous fait signe de nous pousser sur le côté : le train arrive ! Oui, nous marchons sur les rails, comme plusieurs dizaines de touristes mais cela n’empêche pas le train de circuler. Pas trop vite, certes, mais il passe à quelques centimètres de nos têtes.

Nous déambulons ensuite dans le marché avec Jinny… Qui dit festival, dit aussi grand marché, voire énorme marché. Des centaines d’étales, de la musique, de la foule, pas de doute, c’est la fête à Kanchanaburi ! Nous croisons aussi beaucoup d’étudiants qui récoltent de l’argent pour leurs écoles en échange de petits services. Jinny fait jouer pour nous un groupe de musique d’une école où figure un de ses anciens de ses élèves. Nous achetons aussi une boisson à un autre groupe d’élèves qui nous fair une démonstration de jonglerie avec des bouteilles à cocktail.

Comme c’est bientôt l’heure du diner, Jinny s’arrête avec nous dans une petite gargote qu’elle semble connaître et nous dégustons un bon curry.

Puis c’est l’heure du son et lumière. Nous gagnons nos sièges tandis que la musique du film « Le pont de la rivière Kwai » résonne et que la régie effectue ses derniers essais lumières.

Le spectacle est à la fois excellent mais un peu pénible par certains aspects : un arbre qui cache en partie la vue du pont, le son hyper fort qui empêche d’entendre la traduction en anglais dans le casque mais les moyens y sont pour raconter cette histoire incroyable. Et la musique du film nous restera dans la tête jusqu’à tard dans la nuit.

Nous retrouvons Jinny après le spectacle. Elle nous a attendu en regardant le show de son côté avec un ami policier.

Sur le chemin du retour elle nous demande si l’on a faim. Heu, peut-être bien que oui, peut-être bien que non. Tant pis, elle nous arrête à côté d’un boui-boui local et commande 3 soupes de riz, un plat de poulet, un plat de porc et des légumes. Elle est comme ça Jinny, avec un petit côté autoritaire typique du métier de professeur.

Outre l’occasion de goûter de nouveaux plats, nous en profitons pour faire un brin de conversation. Je lui pose plein de questions et la titille un peu au sujet du roi. Elle sourit et se retourne pour voir si personne n’écoute dans les parages. Clairement le roi n’est pas un sujet… facile ici. Elle nous dira quand même qu’il n’est pas du tout important pour elle : Jinny aime avant tout sa famille et le roi, en tant que première fortune de Thaïlande, n’a vraiment pas besoin qu’on s’inquiète pour lui. Nous apprecions son honnêteté, tout en sentant que ce n’est pas des choses à dire trop fort.

Pour le programme du lendemain, Jinny propose de nous emmene à la gare de bus à 7h15 pour d’autres aventures… Et nous nous brossons les dents en sifflotant ce petit refrain

english_flag Slowly waking up in the mini-bus, the guy behind me has a Samsung phone that has been ringing or beeping non-stop since Bangkok, but now I’m really awake, I can’t pretend anymore. I look over to Stéphane and smile, pointing out a beautiful temple as we pass by. Then, suddenly, from in the cardboard box in the corridor behind our seats, cock-a-doodle-doo….cock-a-doodle-dooooo…and a few more for the next 10 minutes or so. What Stéphane had taken to be a cat in a box was actually a cockerel (and I think that there are a couple of chickens in there too as there’s a fair bit of clucking coming from the box which is now in front of me).

Getting settled on the bus in Bangkok was a bit of a kafuffle as there was no roof rack for our big bags and there were already a couple sitting in the front seats with their baggage. The woman in charge told us to put them between our legs, but they didn’t fit between the seats and the seats in front. So Stéphane struggled past the chicken man and his cardboard box in order to put the two bags on the back seats. As he finished, the woman shouted at him in Thai. The Thai couple in the front row, who spoke perfect French, told us that we’d have to pay for two extra seats if we left them there. So again, Stéphane struggled to put the bags between his and my seats, in the aisle. The woman then started shouting again adding “not possible” along with a lot of arm waving — the Thai couple told us that we weren’t allowed to block the corridor and why didn’t we just pay for one seat so that we could get going.

Stéphane was starting to get annoyed now and so I quickly got out another 120 baht and handed it to the woman while he went back to struggling once again to get our two bags back to the back seat and into the space of one seat. All of this was happening in an enclosed space and all in the heat of the Thai December morning…so when Stéphane finally took his seat, dripping with sweat the lady was finally happy and went off to sell more tickets, probably tutting about these French tourists!

So, where are we going, I hear you ask (although it’s probably in the title knowing Stéphane ^_-). We’re heading to Kanchanaburi which is 2 to 3 hours bus drive West of Bangkok and is famous because of what happened during World War II in the hands of the Japanese army who controlled the area during that period (story made famous thanks to the book and film The Bridge Over the River Kwai). For those of you who haven’t read the book, seen the film or who can’t remember the storyline, the Japanese army used around 60,000 Allied prisoners of war to build a railway to Myanmar (alongside between 100,000 to 200,000 local Thai workers*) and pushed them so hard in such poor conditions and often tortured them that about half of them died from disease, maltreatment or accidents. There are a couple of cemeteries in Kanchanaburi where these victims’ remains were buried after the end of the war. For more details you can start with https://en.wikipedia.org/wiki/Burma_Railway or simply ask your friend Google!

Back in the bus now though and having stopped several times in order to let the locals out at various points on the approach to Kanchanaburi we finally arrived after about 3 hours in the bus. All that’s left inside is the French speaking Thai couple, the cough-a-lot guy next to Stéphane (who I blame for our subsequent colds!) and us (the cockerel had been dropped off earlier despite the driver not being able to contact it’s new owner…it may still be on the side of the road in its cardboard box).

As usual, on our exit from the mini-bus, we were jumped on by taxi drivers holding plasticised maps of the town. We’re always afraid of being conned into paying too much for taxis at bus stations, train stations and, especially, airports and we knew that our hotel was only 1 kilometre from the bus station, so we tried turning them down by telling them that we were ok walking. We had a quick look at the map on the wall in order to try to get our orientation but one of the more clingy taxi drivers insisted that we tell him our hotel name. Eventually we conceded and he showed us on the map where it was (which we already knew). He also showed us which road to take and said that it was walkable — he turned out to be a nice guy after all and not just after our cash.

On arrival at our hotel the owner, Jinny, was in the middle of what looked like a Tupperware party. She later told us that she runs a little company that sell health food and supplements and that the people had just come to collect their orders so I guess I wasn’t far off.

Our room was nice, quite big and pretty basic with the hardest bed in the world. Ever. I swear that in actual fact there was no mattress and instead it was just a wooden board with a sheet on it. We’d read some feedback on TripAdvisor where people had warned about this, but I put it down to exaggeration…silly me!!

As we chatted with Jinny she mentioned that it was a special week this week in Kanchanaburi. Once a year, for a week, at the Death Bridge they hold a festival with a light and sound event. That week was this week ^_^ . In fact, this year was the 70th anniversary and so the festivities were even better than normal! We had had no idea when we were doing our planning and had only spotted this in the Lonely Planet when we were in the bus on our way here! What luck we were having with our trip…the end of Buddhist Lent in Vientiane (click here), Loy Krathong in Sukhothai and Ayutthaya (Sukhothai – click here OR Ayutthaya – click here) and now here! ^_^

She offered to take us to the bridge this evening and even to stop on the way for us to be able to see the Kanchanaburi War Cemetery. First though we had a few hours to kill and, after a quick lunch of Pad Thai in a nearby café, she suggested that we head on foot through a nearby temple to the JEATH museum.

The temple was pretty impressive, especially an enormous construction in the middle of it that is a memorial to one of the monks (I believe) that represents Buddha on a horse surrounded by waves and pulling a big carriage. The structure is so huge that it looks like something from a cartoon or Disneyland rather than something that should be found in a temple.

We headed on to the JEATH (Japan — England — America — Australia — Thailand — Holland) museum where there are lots of photos and paintings of the conditions in the POW camps and on the tracks as the railway progressed. There are witness stories and objects belonging to the people there at the time. It’s a pretty thought-provoking place and the main building is supposed to be identical to the bamboo houses where the POWs were held in their camps. There are a lot of articles on the walls of some of the buildings where you can read what the survivors think about certain things, like the reopening of the railway line and the rebuilding of the bridge. There’s a painting on the wall that says Forgive but not forget…not all the victims have been able to forgive.

JEATH museum:

Dear visitors, JEATH museum has been constructed not for the maintenance of the hatred among human beings, especially among the Japanese and allied countries, but to warn and teach us the lesson of HOW TERRIBLE WAR IS.

MAY PEACE ALWAYS CONQUER VIOLENCE

Once back at the hotel Jinny quickly got changed and took us to the Allied Cemetery. It reminded me of the D-day cemeteries in Normandy that I visited on our French trip from school. In the entrance there was a book with the list of names of the, nearly, 7000 victims (though not all were identified). Obviously I took a look for my family names, there were no Semples, but I spotted a Hubbard in the list, he was in the RAF and was 30 years old at the time. Having looked at some of the tombstones the oldest ones were 39…most were under 25.

Another 10 minutes’ drive further on and Jinny parked up in a car park. She came with us onto the bridge where we were lucky enough to arrive just as the last train passed before the spectacle. There are a few bays on the edge of the bridge for pedestrians to squeeze into in order to let the train pass. It was a close squeeze in ours as there were already quite a few people but no-one was pushed over the edge of the bridge into the river below ^_^

Jinny insisted on taking a couple of photos of us on the bridge before we headed into the huge, bustling market to grab something for dinner. I had what Jinny had ordered though she ordered it without chilies for me and so it was a little dull. We chatted about her life — she’d been an English teacher before and had just retired. She had two children: a son and a daughter (who was currently living in the States). After dinner we carried on wandering around the market until it was time to head in to see the spectacle (we’d decided to pay 300 baht to have seats for this year’s show; Jinny said that she’d wait outside for us).

As it was our seats weren’t the best, we’d been told that we had to sit there as that’s where there were headphones to translate the story into English, but most of the bridge was hidden by trees and the headphones weren’t loud enough to be heard over the huge speakers that were placed just in front of us and that were screeching the story in Thai. Nevertheless the lighting was spectacular, there were a couple of dozen people playing the roles of Japanese soldiers, allied POWs or local people, there was music and fireworks and there was an extremely loud steam train on the bridge that tooted us to deafness…nearly!

After the show we headed out and found Jinny, who had managed to blag her way in with a friendly policeman. She confirmed that this year’s show was more impressive than normal as it’s the 70th anniversary. We considered ourselves to be very lucky…AGAIN!!!

On the way back to the hotel we stopped for a bowl of 2 Baht rice at the side of the road…it was disgusting and cold and covered in chemical-tasting water and too cooked and so I left most of mine. The “morning glory” and chicken that we had with it was lovely…though I still giggle when I see morning glory on the menu…that and “No name”…

We’d said to Jinny that we wanted to go to the Erawen waterfall tomorrow, unfortunately she had a funeral and so couldn’t take us, but arranged to take us to the bus station at 7:15 to catch the first bus of the day. Early start tomorrow then…time to try to get some shut eye on the rock solid bed! Wish us luck!

 

* depending on which source of information you use: museums, presentations, film, internet