Le Grand Détour

Le Grand Détour, la fin… ou presque – Homeward bound

france_french_flag [22 mars 2016] Quelque part au dessus du monde, la nuit.

Il est 13h30 à Auckland, le 22 mars 2016, mais pour nous, la nuit du 21 mars s’allonge encore et encore. Nous voilà donc dans un avion, cette fois-ci en direction de l’ouest pour la première fois depuis des mois. Un A380 plus confortable que le Boeing 737 entre Auckland et Melbourne, je dois dire. Eh, j’ai même réussi à dormir un peu, ce qui tient du record, sans compter que pour l’heure, à 3 heures de Dubai, aucun signe de malaise. Et ça aussi c’est appréciable.

J’ai profité de ces vols pour enchaîner 3 films d’un coup, le rattrapage a commencé 😉 Star Wars VII d’abord. Quand je pense que nous devions le voir dans un Imax au Vietnam plutôt que sur un petit écran d’avion, enfin. Comme une impression de revoir l’épisode IV avec des acteurs plus vieux et une nouvelle génération de jedi. Le second film c’était Everest, tiré librement de la tragédie de 1992 sur l’Everest et du livre de Jonh Krauer « Into thin air », que je recommande plus que le film d’ailleurs. De belles images mais qui n’atteignent pas la portée du bouquin, notamment parce qu’il y a tant d’autres éléments, d’équipes et d’autres petites histoires liés à ces tristes événements. Bref et le troisième film c’était The Martian, de Ridley Scott avec Matt Damon qui lui en revanche m’a beaucoup plu. Étrangement la situation de cet astronaute bloqué sur mars, son isolation avec la Terre, la communication limitée avec ses proches et l’organisation de son retour m’a rappelé d’une certaine façon notre situation…

Est-ce le moment de quelques réflexions, hors du temps, dans notre bulle d’air comprimée ? Peut-être.

Même si nous avons eu quelques moments d’émotions liés au retour ces derniers jours et surtout ces dernières heures, j’ai l’impression que nous ne réalisons pas encore tout à fait ce qu’il se passe. Ou bien nous avons évité de trop y réfléchir, en nous concentrant sur les détails pratiques du voyage, l’organisation du sac, les billets d’avion avec la petite frayeur de ne pas en trouver la trace sur le site de Qantas, le bus pour l’aéroport, etc. Il y a quelques heures dejà, les roues de l’avion quittaient la Nouvelle-Zélande. Le Grand Détour touche vraiment à sa fin ! Mais la fin des grands voyages rime souvent avec le début de nouvelles aventures et c’est certainement ainsi que j’ai envie d’envisager les prochains mois…

Plusieurs raisons nous ont poussés à imaginer ce voyage pour en faire une réalité. Une parenthèse, une prise de recul, des envies d’ailleurs, de voir le monde autrement, de voir comment les gens vivent autrement. Nous avons vus et vécus des tas d’autrements. Comment cela nous a changé ? Comment allons-nous absorber ces expériences pour mener une vie encore meilleure ? Impossible de répondre à ces questions pour le moment… Immédiatement il y a de la fierté, celle de l’avoir fait et d’avoir profité de chaque instant comme jamais auparavant, de l’avoir fait à deux et de l’avoir fait ensemble avec Susie. Et juste à côté de la fierté il y a aussi une réalisation jubilatoire du champ des possibles et que les barrières que nous rencontrons sont souvent les nôtres. Et cela donne des envies et des rêves. Et c’est l’une des choses les plus agréables à ressentir. Oh, il y a du chemin et parfois des cul-de-sacs entre les idées et la réalité mais il ne tient qu’à nous d’explorer ces possibles.

Peut-être que c’est assez de réflexions pour aujourd’hui, alors que nous filons vers Paris, plus proches que jamais de notre nouvelle vie dans notre bonne vieille patrie.

[25 mars 2016] A la maison

Tant de fois pendant le voyage j’ai répété à Susie : « Regarde, profite… qu’est-ce qu’on est bien, là, tout de suite ! » Et puis je lui disais qu’un jour, bien trop vite, nous nous retrouverons devant nos ordinateurs, à la maison ou au travail, à nous demander si tout cela n’était pas qu’un rêve… Hé bien voilà, ce jour est arrivé. Nous voilà à la maison depuis 3 jours, et devant notre ordinateur, j’écris en repensant à tous ces instants qui furent et qui ne seront plus, à jamais gravés dans notre mémoire. Je tourne la tête et je vois nos sacs à dos, l’un à côté de l’autre, vidés mais pas encore rangés. A côté d’eux notre ballon Terre est toujours gonflé, en attente de la dernière photo que nous n’avons toujours pas prise.

Mes sentiments jouent au yo-yo. Un soupir nostalgique, un vague à l’âme, un vertige mélancolique puis un sourire du cœur lorsque mes pensées plongent au hasard des souvenirs dans une réserve quasi-intarissable de bonheurs.

Comment s’est passé le retour ? Comment vous sentez-vous ? Qu’est-ce que ça fait de retrouver son chez soi ? Voilà les questions que l’on nous pose. Essayons d’y répondre une nouvelle fois…

Il y a d’abord l’arrivée à Roissy, après 25 heures de vol enchaînées en trois avions et 30 heures de trajet (!), mais que nous avons supportées bien mieux que prévu. Une arrivée le jour des attentats terroristes de Bruxelles qui nous rappellent des angoisses que nous n’avions oubliées à l’autre bout du monde. Une arrivée sans nos sacs à dos. Oui, parce que la correspondance était bien trop courte à Dubaï pour que les sacs aient le temps de rejoindre l’avion pour Paris… Pour nous cela s’est joué à quelques secondes, après un sprint mémorable à travers les dédales de l’aéroport de Dubaï, à entendre plusieurs fois « Ceci est le dernier appel pour les passagers du vol XXX pour Paris »… Nous avons voyagé pendant plus de 6 mois, dans des avions, des bus, des trains, des bateaux, des tuktuks ou que sais-je encore, sans un souci, et c’est le jour du retour que nos bagages ne suivent pas, c’est quand même dingue, non ?

Une arrivée où nous retrouvons mon père avec des grands sourires et une profonde joie. Cela fait six mois que nous ne nous sommes pas vus… Pourtant, alors que nous traversons les couloirs de l’aéroport pour rejoindre la voiture, j’ai l’impression que c’était hier que Papa et Maman venaient nous déposer ici même, pour notre Grand Départ. Plus que jamais le temps est relatif.

Nous prenons le chemin de notre chez nous, sur ces routes que nous connaissons, sous le soleil de printemps parisien. Dans la voiture, les discussions vont bon train alors que nous évoquons les étapes marquantes de notre voyage. Les panneaux défilent, bientôt notre jolie ville, notre pâté de maison et notre résidence. Rien ne semble avoir changé. Ça y est, nous franchissons le seuil de notre porte. Nous voilà bel et bien chez nous. La boucle est bouclée. Nous l’avons fait. Nous avions un rêve, celui de partir à l’aventure découvrir l’Asie et l’Océanie pendant six mois. Nous l’avons réalisé. Et nous sommes de retour. C’est fou. C’est fini. C’est merveilleux. C’est triste. C’est étrange.

Notre appartement est tel que nous l’avions laissé, tout est en ordre. Il ne manque plus que nos sacs, quoi ! Selon la compagnie aérienne, ceux-ci seront livrés ce soir vers 23h30… Oui bah, après 30 heures de voyage, on n’est plus à ça près ! Ça et la batterie de la voiture qui est morte car j’avais oublié de la débrancher avant de partir…

Pour l’une des très rares fois depuis six mois, Susie et moi partons chacun de notre côté, moi vers le garagiste et elle vers les courses d’urgence.

La soirée arrive bientôt et la fatigue nous tombe dessus. Avant le départ nous nous amusions à compter les « dernières fois ». Aujourd’hui nous notons les premières fois : première douche chez nous, premier repas, première lessive… Tous ces gestes qui reviennent automatiquement alors que nous glissons de nouveau dans notre ancienne vie, comme si nous enfilions un costume, une peau dont on connaît chaque centimètre carré. Comme prévu, nos sacs sont livrés peu avant minuit et nous pouvons ENFIN nous glisser avec bonheur dans notre lit, pour notre première nuit en France. Demain nous n’aurons pas à nous inquiéter de l’heure du départ ou de notre prochaine destination. Nous sommes de retour, pour de vrai. Chez nous.

Fin.

A suivre avec l’épilogue et d’autres petites choses…

english_flag [22 March 2016]

Somewhere between Melbourne and Dubai…

Film: Rebel without a cause. Series: The Big Bang Theory, Season 9 (I never did get to see the end of Season 8…). Music: Triple J — Like A Version, volume 11 — Various artists

Having left Auckland just after 8pm our first flight arrived in Melbourne after about four hours. We’d tried to buy some Manuka honey at the airport but had been told that the Australian customs wouldn’t let us transit with honey (as they can’t see through it, even with x-ray machines…useless fact). I pointed out that we’d have bought it in the airport and that we weren’t even leaving the airport in Australia to which I was told that I would have been allowed to have it if we were stopping in Melbourne…I really don’t understand Australian customs rules…someone will have to explain it to me one day!

Anyway, this flight is the marathon one of our return trip. From Melbourne to Dubai…more than 14 hours in the air! So plenty of time to sleep, watch a film, a few episodes, write a little, eat a lot and daydream. Daydream about the events from the last six months, daydream about returning to “everyday” life. Daydreaming about whether this holiday has really changed us and, if so, will it change our lifestyle or attitudes when we get back to Paris.

Personally I’ve been able to realise that I was taking it all too seriously. Especially work. Taking on more and more work without actually realising the stress that I was putting myself under. Life is short. Work is a big part of it, but it’s not everything…

Quite often, during our Detours, we stopped and made ourselves think about when we would be back in France, sitting in front of our PCs or taking the train into Paris. We said to ourselves that these moments here, on the cliff-tops, on the beach, in the jungle scraping leeches off our legs…they should be enjoyed and remembered!

For now though, back in the A380, the flight is going well, Stéphane’s even managed to sleep and isn’t feeling at all unwell…which was one of our worries about this return trip (and one of the reasons that we had even considered splitting it up over a few days with a day or so in Melbourne on the way back).

Through the plane’s tiny windows we can see the sunrise trying to catch up with the plane. Goodness knows what kind of jetlag we’ll have when we land and how we handle it…there is a 12 hour time difference with New Zealand! I’m remaining positive about it though as I’m not usually bothered by jetlag…it’s Stéphane who usually suffers the most.

In Dubai our plane landed just after 7am…our flight to Paris was at 7:50 and we had to pass through all the security checks too. I don’t really understand why though as we’d just got off a plane coming from Australia where we’d been through a security check having got off a plane coming from New Zealand where we’d been through a security check…better to be safe than sorry, hey!? Though we might be sorry because when I mentioned to a security guard that we have a connecting flight to Paris they start looking worried and radioing through to the gate…as the overhead announcements blare out “Final calling for Flight XXX to Paris”…and we’re not yet through the bag checks. Once through, we start sprinting in direction of the gate where our flight is displayed in red letters “Gate Closed”. SHIT!! And, not having run in 6 months, I am pretty hot and out of breath. It’s not even 8am and it’s far too early for this kind of behaviour!!

The woman at the gate smilingly told us that it was ok and that we should run but that the plane was waiting for us…and another half a dozen people who hadn’t bothered sprinting, but were also on our previous flight! I just hope that our luggage made it too!! (as I was reminded of the Canadian girls that we met in Cairns who had run to catch their correspondence in Los Angeles airport on their way to Australia and their having no luggage for a few days whilst their bags caught up with them!.

Series: The Big Bang Theory, the rest of season 9; Luther, season 4 (with a horrible cannibal storyline). Music: David Bowie’s new album. Wrote diary. There are French people everywhere…unsurprisingly.

 

This final flight lasted about another 8 hours and by the time we arrived at Charles de Gaulle airport we had well and truly had enough. Serge was there to meet us and it suddenly felt like it’s only been a few weeks since we were last here with him and Nicole waving us goodbye. Time is a funny thing.

On arrival though we learnt about the terrorist attacks at the airport in Belgium and were suddenly bought back face-to-face with the atrocities that one people are prepared to carry out on another and for what?! There are no winners to such behaviour. Throughout our Detour we’ve felt far away from this kind of danger. Places where life is simple, where the biggest threat is the crops being ruined, or not having enough money to be able to offer a better life for your children. Places where they don’t understand these attacks. Places where monstrosities have occurred, but where, today, the people are striving to move on, together, in peace. Places where “we don’t let that type of person in here”…

In any case, we’ve not had to think about this kind of threat since the Bataclan attacks and, even then, I’ll admit, we were happy in thinking that we were far away and therefore not at risk.

As we arrive at the baggage claim we hear an announcement with a list of names of the people that should go to the desk. Our name was read out. Our bags hadn’t made the plane in Dubai. Six months of travelling. Bus, train, car, taxi, etc. It had taken until our last transfer for us to be separated from our backpacks. Oh well…thankfully we flew with Emirates and they promised that our luggage was already aboard the next flight to Paris and would arrive, by courier, at our flat before 11:30pm. At least that would force us to stay awake until then and, hopefully, start sorting out our jetlag!

The drive back to the flat was like getting back into the routine, the roads that we know so well, the signposts written in French, the discussion with Serge about various parts of our trip and the bits of the blog that had stuck in his memory.

Once back at the flat, we said our goodbyes, clambered out of the car and turned the key in the lock. I realised that I’d left my phone on the backseat of the car…must be the jetlag!

Once inside, nothing had changed. Our flat was clean (thanks to Lina!) and just as we’d left it. Usually, when we get home from a holiday we spend an hour or so emptying our suitcase and tidying away…putting on the first load of washing. Today however, we have no suitcase, no backpack. We quickly decide to get on with getting back to normal.

In the garage we discover that the car’s battery is dead. We forgot to unplug it before we left (despite the insurance company’s warning) and there isn’t even enough battery left for the key to open the lock. Stéphane offers to go to the garage and sort the car out. I head to the supermarket to get some basic provisions for the next couple of days (at least to tide us through until I can get to the market on Wednesday…yeah!!!!). I’ve missed our market — it’s one of my favourite things where we live…the people are lovely and the food…heaven! I regret, though, that I won’t be able to buy the things that we need to be able to make some of the gorgeous dishes that we’ve enjoyed on our trip…I’m already planning to head into Paris to Tang Freres (the Asian supermarket) as soon as possible to stock up!

Funnily enough this is the first time that we’re apart since Christmas Eve — nearly 4 months ago — when Stéphane went to the laundrette while I was stuck in bed sick.

Our baggage is still not here at 11:30 however and about fifteen minutes later I head outside to see if I can see any sign of the delivery man…I need to move…otherwise I will sleep! Funnily enough, just as I get to the corner, I spot a white van driving around. I wave him over and ask if he has our luggage. He laughs and confirms that he does and that he couldn’t find our flat!! Long story short, he brings in our bags and, although they stink of cigarette smoke we are thrilled to have them back with us. We don’t even open them — though we do take a final holiday selfy with them ^_^ before locking the door and heading to bed. Our bed. For the first time in 187 days…

The Grand Retour. Good night!

 

 

10 reflexions sur “Le Grand Détour, la fin… ou presque – Homeward bound

  1. Chantal CAVAGNÉ

    Bonjour tous les deux.
    Voilà la fin de ce magnifique détour, de votre détour et notre détour à nous lecteurs.
    Ce fût un régal de vous suivre « bravo » et merci. J’espère pouvoir suivre d’autres de vos détours car les commentaires et le photos étaient au « top ».
    Chantal

    1. Steph Auteur de l'article

      Merci beaucoup Chantal, pour tes mots et tes encouragements qui nous ont accompagnés tout au long du voyage. Il nous reste un petit épilogue et quelques chiffres à publier mais il sera bien temps de tourner la page…

  2. yvette

    et oui Bienvenue chez nous ! avec nos tristes réalités aussi…

    Superbes découvertes et récits savoureux m’ont enchantée et vous remercie encore une fois pour vos partages

    bisous

    1. Steph Auteur de l'article

      Coucou Yvette, merci encore pour ce commentaire et tous les précédents qui nous ont portés et encouragés. Pour la suite nous imaginons faire un ou plusieurs livres photos avec des extraits du texte mais ce ne sera pas pour tout de suite. Gros bisous et à bientôt

  3. Brenda

    It is lovely to have you back!!
    Thank you both so much for the wonderful descriptions and beautiful photos on the blog.
    Love you xx

    1. Steph Auteur de l'article

      Thank you Brenda ! It was lovely to share these adventures with you, knowing that you were following us until the end 😉 We’re hoping to create a very nice photobook some day, as well as a video edit of the best moments. See you soon !

  4. Annie et Bernard

    Nous avons dégusté tous vos détours… maintenant c’est nous qui serons en manque!
    Bravo à vous deux et, foi de baroudeurs, quand on peut voyager ensemble pendant 6 mois, c’est qu’on est fait pour vivre ensemble toute sa vie, mais ça, vous le saviez déjà, non?
    On vous embrasse et si une escapade à Genève vous tente, faites-nous signe, on est à l’est de Paris!
    Annie et Bernard

    1. Steph Auteur de l'article

      Bonjour Annie et Bernard ! Ce fut une grande joie pour nous aussi de partager ces moments ensemble et de savoir que vous nous avez suivis jusqu’au bout 😉 Même si ce n’est peut-être pas pour les tous prochains mois, une escapade à Genève serait un détour très tentant et de chouettes retrouvailles en plus, attention on pourrait vous prendre aux mots ! En attendant nous vous embrassons et vous souhaitons à tous les deux d’autres beaux et nombreux détours.
      Amicalement,
      Stéphane et Susie
      PS : il y a encore une ou deux petites choses qui devraient sortir sur le blog dans les jours à venir, histoire de s’offrir une dernière petite lecture…

  5. Bernard et Brigitte

    Même les bonnes choses ont une fin. Bravo pour ce périple fantastique et vos découvertes, activités etc..que vous avez bien voulu partagées. On comprend mieux tout le travail préparatoire que cela a nécessité. Vous êtes des conteurs nés et nous avons eu beaucoup de plaisir à vous lire.
    Alors à quand le prochain détour.

    1. Steph Auteur de l'article

      Bonjour Bernard et Brigitte, merci beaucoup pour vos commentaires, vos compliments et pour nous avoir suivis et lus jusqu’au bout du voyage ! Nous avons toujours en tête d’ajouter quelques petites choses mais ça traîne… Quant au prochain détour, heu, ce sera d’abord un court détour dans ce pays autrefois très proche, mais qui nécessitera un visa très bientôt, à savoir l’Angleterre 😉 En revanche, un couple d’amis et leurs enfants viennent de s’expatrier en Thaïlande pour 3 ans alors forcément ça fait envie ! A très bientôt !