Aujourd’hui nous quittons le royaume d’Ayutthaya pour la mégalopole de Bangkok. Et nous avons choisi le train plutôt que le bus pour s’y rendre, essentiellement parce notre hôtel se trouve non loin de la gare de Bangkok, sans compter le facteur « exotisme » du rail thaïlandais.
Pour effectuer ce trajet d’environ 1h30, le prix du billet s’échelonne normalement de 13 bahts en troisième classe à 66 bahts en première classe. Sauf que le train en question ne propose que la troisième classe. OK. Le train arrive avec 15 minutes de retard. Les sièges sont en plastique dur mais tout le monde est assis, il y a des ventilateur au plafond. Pour un train de 3ème classe, on s’attendait à pire.
Par contre il ne va pas vite ce train. La campagne défile et se teinte lentement d’urbanisme.
Non seulement il ne va pas vite mais il semble s’arrêter n’importe où, en fait, un peu comme les « redcars » : il suffit que quelqu’un sur les voies fasse signe au conducteur pour qu’il s’arrête pour le prendre !
Nous traversons plusieurs bidons-villes où le train passe parfois à quelques centimètres à peine d’habitations en tôle. Nous suivons également d’énormes chantiers de construction. Nous apprendrons plus tard qu’il s’agit de l’extension du « skytrain », le « RER » aérien de Bangkok.
Tiens, ici le train s’arrête aussi aux feux rouges pour laisser passer les voitures ! Ca me rappelle l’histoire du pauvre Xénon, qui serait devenu fou en ne comprenant pas comment la notion de mouvement était possible car pour aller quelque part, il faut parcourir la moitié du chemin, puis à partir de là, il faut encore parcourir la moitié du chemin, etc. Jusqu’à ne jamais atteindre son but même si on s’en rapproche indéfiniment… Hé bien ce train pour Bangkok, c’est la même chose, plus on se rapproche, plus on ralentit.
Nous finissons quand même par rejoindre la gare après 2 heures de trajet. Il ne reste plus qu’à trouver l’hôtel. Et il est où justement cet hôtel ? Les critiques sur Trip Advisor étaient excellentes mais prévenaient que l’établissement était très difficile à trouver. Et pour cause, il se trouve en plein Chinatown. Chinatown, dans la capitale de la Thaïlande ? Oui mais il ne faudrait pas oublier que Bangkok a subi une énorme influence chinoise, telle qu’aujourd’hui plus de la moitié des Thai de la capitale peuvent se réclamer d’origine chinoise. Donc nous sommes plutôt dans l’un des coeurs de la ville plutôt que dans l’équivalent du XIII à Paris.
Nous voici donc à Bangkok, la capitale tentaculaire. Bangkok et ses temples, son palais royal, ses canaux, sa scène musicale, ses nuits de folie, Bangkok aussi connue pour vendre de la foufoune sous toutes ses formes, à tous les goûts et pour toutes les bourses.
Mais pour l’instant nous arrivons à Chinatown. Grâce à Maps.me nous trouvons l’hôtel sans problème mais il faut quand même le chercher car il est planqué au fond d’une impasse, au bout d’une petite rue qui ne fait vraiment pas envie. Par contre il n’est ouvert que depuis deux mois et tout est neuf et impeccable. Le personnel est d’une gentillesse et d’une politesse confondantes.
Nous nous installons tranquillement avant de ressortir explorer le quartier et trouver un endroit où déjeuner.
Il fait beau, il fait chaud. Très chaud. Le quartier est très animé avec de nombreux stands de nourriture et de toutes petites rues qui partent en perpendiculaire de l’axe principal. Après avoir marché un peu, nous rentrons finalement dans un restaurant dont la spécialité est la fondue ou le barbecue chinois. Mais avec cette température et malgré la climatisation, nous optons pour d’autres plats moins exigeants. Nous notons aussi que les prix sont plus élevés qu’à Chang Mai, Sukhotai et Ayutthaya.
Nous passerons le reste de l’après-midi à nous perdre dans les rues de Chinatow. Il faut voir ce capharnaüm de centaines de petits magasins et boutiques en tout genre où l’on peut trouver absolument tout et n’importe quoi. La proposition est telle que je me demande comment ils arrivent à survivre, d’autant plus que nombre d’entre eux vendent exactement la même chose. On passe des dizaines de marchands de chaussures, des dizaines de marchands de jouets et babioles, des dizaines vendeurs d’amulettes. Dans une autre rue ce sont les grossistes en nourriture qui chargent des énormes sacs de champignons, de gingembre et de tas d’autres légumes ou condiments que nous ne reconnaissons pas forcément.
Notre balade nous amène jusqu’à l’embarcadère de Ratchawong sur la rivière Mae Nam Chao Phraya d’où nous prendrons le taxi-boat dans les jours à venir. Nouvelle déambulations sino-thaïlandaises jusqu’à poser nos fesses dans un canapé moelleux d’un bar d’hôtel chic non loin de chez nous. Le soleil va bientôt se coucher et nous profitons d’instant jazzy en cette fin d’après-midi.
Point trop n’en faut pour cette première journée car il y en a des choses à faire à Bangkok, et autant avoir la forme pour en profiter dans les jours à venir. Parmi les 10 incontournables de la capitale, on trouve notamment : prendre un cocktail à la terrasse d’un rooftop bar, c’est à dire dans un bar situé sur le toit d’un hôtel pour profiter de la vue, visiter le grand-palais, se promener sur les canaux, visiter les marchés flottants, faire la fête dans un des innombrables clubs de la capitale, endurer ou se relaxer avec un massage thaïlandais, visiter Chinatow ou encore parcourir l’un des trois quartiers chauds de la ville histoire de voir à quoi ça ressemble.
Pour cette première soirée nous nous arrêtons sur la première option, à savoir le cocktail avec une vue sur la ville depuis le toit d’un hôtel. Ca tombe bien, le Rivervibe ne se trouve qu’à moins de 500 mètres de chez nous et les critiques n’en disent que du bien, avec une combinaison unique de prix modérés et d’un superbe panorama. Mais il faut également ajouter toutes les critiques de ceux qui n’ont jamais réussi à trouver l’endroit tellement il est planqué dans Chinatown. A priori ça ne sera pas un problème pour nous. Nous avons une adresse, nous avons Google Maps et Maps.me. Non ?
Encore faut-il avoir la « bonne » adresse… et là, c’est pas évident, entre la carte du LonelyPlanet, TripAdvisor et GoogleMap qui se contredisent tous ! Il n’est pourtant pas bien loin cet hôtel, en bordure du canal. Il doit bien y avoir un panneau quelque part, non ? Non ?
Nous nous retrouvons rapidement perdus dans un labyrinthe de toutes petites ruelles à peine éclairées, à dériver un peu au hasard en essayant les différentes adresses que nous avons. Et nous y serions peut-être encore à cette heure si nous n’avions pas croisé la route d’un vieil irlandais en marcel qui, voyant nos mines déconfites, nous demande ce que nous cherchons.
« Ah, le Rivervibe ? Oui, ce n’est pas loin, je vais vous montrer, suivez-moi ». Cool !
Hé bien les amis, l’hôtel avait beau se trouver à moins de 100 mètres de notre position, nous ne l’aurions jamais trouvé sans son aide. C’est ça Chinatown à Bangkok ! Et encore, le gars nous a quitté en nous disant de suivre une petite rue et de tourner à droite au bout. Sauf que nous redemanderons notre chemin encore une fois avant d’y arriver… Mais ces efforts valent largement la peine comme nous confirme l’irlandais car la terasse sur le toit offre l’une des plus belles vues de Bangkok.
Et il n’a pas menti. Lorsque nous parvenons au huitième étage et que nous montons sur la terasse, le panorama de la ville toute illuminée avec la rivière en contre-bas est à couper le souffle. Nous sirotons nos cocktails en pleine extase, avec une poignée de privilégiés qui ont su trouver l’hôtel, jusqu’à ne plus être que tous les deux avec Bangkok à nos pieds. Waouh.
Et nous savourons un succulent dîner thaïlandais à l’étage du dessous, tout ouvert sur la capitale qui scintille… Merci la vie.
100 baht, that’s what we paid to get from our guest house to the train station. A journey of about 2 miles. Guess how much our train tickets cost from Ayuthaya to Bangkok (that’s a journey of 50 miles). We considered asking for first class, but the guy in the ticket office informed us that only 3rd class tickets existed for this train. 13 baht! That’s 24p!!
Bargain! When the train arrived at platform 2, as we had been told it would do, third class turned out to be pretty nice. It was clean, there were shutters on the window to shut out the sun, rotating fans on the roof, a little shop in the corner and even a toilet (though I didn’t check out the state of the latter!). As the train got closer and closer to Bangkok, it got slower and slower…stopping at lots of little stations or at traffic lights. Whenever it would stop people would open the doors and get off, walking casually across the tracks to get to wherever it was that they were heading.
After finding our hotel, Pho Place, at the end of a dirty alley just south of Chinatown, we headed up along the main Chinatown street to find some lunch. Still a bit weary of street food after the night market in Ayutthaya I wasn’t ready for street food in Chinatown and so we headed into a restaurant that we’d seen on TripAdvisor, the Texas something-or-other. Instead of opting for the recommended hot pot type dishes we both opted for duck dishes, mine with fluorescent green noodles and Stéphane’s with a bowl of rice. His arrived cold, mine lovely and hot ^_^ .
Further explorations of Chinatown and its markets and its contradictions — a beautiful temple where I saw a cat eating intestines from a bin bag; a mixture of appetising odours followed quickly by a stench of rotting flesh…! It’s a shame that the photos can’t transmit the feelings and smells!
Stéphane had spotted a good plan for this evening. A roof top bar with wonderful views over the town. Not too far from the hotel and not too expensive. The bar and restaurant, called Rivervibe, was lovely….once we’d found it. Following TripAdvisor’s map we didn’t find the bar. Then using the bar’s own website instructions we didn’t manage to find it either. Just as we were beginning to give up hope we crossed the path of a very kind Irishman who knew the area really well and walked us to the right alley where, by turning right at the end of the alley (another dodgy, darkly lit Chinatown alley) we found what we were looking for. Taking the lift up to the 8th floor we emerged in a warehouse-style room open to the elements, with a spiral staircase up to the roofdeck where we ordered a couple of cocktails (both containing Hong Thong, a liquor that we’d never heard of!). Unfortunately it was too late to see the sunset, but the view was simply amazing. The green curry that I ordered afterwards was too!!