Le Grand Détour

En route vers la Gibbons Experience ? (Laos)

france_french_flag Mauvaises nouvelles et départ vers Baan Donchai

Encore une matinée très tranquille en attendant le tuktuk qui viendra nous chercher vers 11h pour la station de bus. Petite contrariété avec mon téléphone qui refuse de répondre à quelle qu’injonction que ce soit. On verra bien l’efficacité du support BQ…

Cette petite contrariété en est suivie d’une autre, d’un genre malheureusement très différent alors que nous apprenons les attaques terroristes sur Paris durant la nuit du 13 novembre. J’ai du mal à réprimer ma colère, mon dégoût et mes sentiments à chaud. Encore une bande de connards endoctrinés. Mais putain, qu’ils aillent se faire sauter la gueule ailleurs ! Comment des gens peuvent réellement croire qu’en perpétrant ce genre d’horreurs ils font avancer leur cause ? Ca me dépasse. De très loin. Tout cela pour des chimères, des dieux qui n’existent pas, des illusions de masse, des paradis de poussière et de sang… Tout au long de la journée et des jours suivants nous serons hantés par ces évènements.

Retour au Laos… En attendant le départ du bus, nous rencontrons un couple de tchèques, plus âgé que nous, qui voyage pour 10 mois à travers l’Asie. Nous partageons nos expériences et nos réflexions sur la notion de voyage de longue durée, sur la liberté d’aller où bon nous semble, sur le fait qu’à de très rares endroits du monde près, nous ne sommes jamais réellement perdus avec les cartes Sim3G, le Wifi, Internet.

Réflexions après 2 mois de voyage

Profitons de ce voyage en bus pour prolonger ces réflexions… Voilà bientôt deux mois que nous sommes partis, c’est à dire bien plus longtemps que toutes les vacances habituelles que nous avons prises depuis… nos études ! D’ailleurs nous ne parlons quasiment plus de vacances mais plutôt de notre « vie ». C’est cela, nous avons choisi de « vivre » pendant 6 mois en voyageant. Et ces deux mois passés ont été vraiment fabuleux, d’aventures, de découvertes et de rencontres. Ces deux mois nous ont aussi montré que nous sommes largement capables de nous débrouiller dans à peu près toutes les situations, y compris lorsque la barrière de la langue est immense. Non pas que nous en doutions beaucoup mais encore faut-il vivre ces moments pour vraiment le savoir.

Ces six semaines ont également mis à l’épreuve notre matériel et quasiment tous les éléments de notre préparation. Verdict : nous sommes très satisfaits de nos choix et ce n’est pas rien 🙂 Que ce soit les sacs, les chaussures, les vêtements, le matériel technologique, etc., tout fonctionne (sauf mon téléphone aujourd’hui !), tout est pratique et s’avère utile. Ouf ! Quand je pense aux heures de réflexions passées sur Internet à tout comparer, à lire des centaines d’avis, à parcourir des dizaines de blogs, je ne peux m’empêcher de ressentir une petite fierté.
Quant à l’organisation du voyage, le planning ou l’itinéraire, pour le moment nous en sommes également très contents. Nous avons notre petite routine bien huilée, presque tous les soirs, pour trier les photos du jour, prendre des notes pour le blog, enregistrer les dépenses et réfléchir au lendemain ou aux prochains jours. Il est vrai que le rythme des publications que nous maintenons pour le moment sur le blog représente pas mal de travail. Un travail très plaisant car nous adorons partager les bons moments que nous vivons mais un travail quand même. A la vérité, nous prenons des notes quotidiennes sur le voyage, pour nous-mêmes, pour plus tard, pour ne pas oublier. Le transfert sur le blog n’est en soi qu’une petite étape supplémentaire que nous avons appris à optimiser au fur et à mesure. Nous diminuerons peut-être la fréquence par la suite. Je ne peux également m’empêcher de penser que cette discipline d’écriture quotidienne est une bonne entrée en matière pour mon projet personnel d’écriture post-voyage.

Nous nous posons quelques questions, de temps en temps, sur le retour, sur nos sentiments respectifs, sur la manière dont nous appréhendons le voyage. En avons-nous assez ? Souhaitons-nous rentrer ? Oh que non ! 😉 Il y a encore tant à faire, à découvrir, à voir, tant d’autres vies à rencontrer. A vrai dire, nous évoquons régulièrement la possibilité de prolonger notre séjour de quelques semaines…

Depuis que nous sommes au Laos, nous avons l’impression d’avoir un peu ralenti. Pourtant nous vivons de belles aventures quasiment tous les jours mais nous nous sentons un plus libres qu’en Chine en terme de planning. Alors que nous devions prévoir nos trajets et la durée de nos séjours presqu’une semaine à l’avance en Chine, nous vivons ici au jour le jour, sans trop nous préoccuper des réservations. C’est très agréable et c’est d’ailleurs comme ça que nous voulions voyager depuis le début. Lorsque l’on est bien quelque part, nous y prolongeons notre séjour, comme à Luang Namtha et lorsque nous n’avons pas le coup de coeur, nous partons autre part, comme avec Muang Khua. Nous acceptons également plus facilement de ne pas « tout voir ». Bien sûr il serait illusoire de croire que nous pourrions « tout » voir dans n’importe quel pays du monde, à commencer par la France ou l’Angleterre où nous sommes pourtant nés. Disons que lorsqu’on parle de « tout voir » quelque part, on entend généralement les incontournables. Mais même en ayant vu ces incontournables, on reste très loin du compte de toutes façons. Je pense que plus nous avançons, plus nous cherchons les expériences et les rencontres locales plutôt que les incontournables à tout prix. « People over things », « les gens avant les choses », c’est l’une de nos petites règles, même si, comme toute règle il y a des exceptions 😉

L’arrivée dans le petit village de Baan Donchai est proche, je le sens. Mettons en pause les réflexions pour laisser le paysage nous caresser les yeux, le soleil nous dorer le visage et le vent rafraîchir nos pensées. On est bien.

Baan Donchai, une expérience rustique

Quelques temps plus tard…

Depuis le bus nous repérons le « grand village » de Ban Thapha. Baan Donchai est sensé être le « petit » village juste après. Ban Thapha, c’est une dizaine de maisons, maximum. Ca promet. Quelques kilomètres plus loin, nous voyons le panneau Baan Donchai. Le chauffeur a bonne mémoire, il nous arrête quelques centaines de mètres plus loin… au milieu de nulle part. Ou presque. Sur un poteau en fer, un panneau jaune qui ne tient plus que par un côté indique « quelque chose Dormitory ». Ca n’a rien à voir avec le nom que nous avons mais il s’agirait à priori d’un restaurant et d’un endroit où dormir. Vue la taille du village, le doute est difficilement permis, ça doit être là qu’on va passer la nuit. Et pourtant, sans le savoir, nous faisions fausse route, ce qui nous causera quelques déconvenues le lendemain…

A côté de la route, là où nous a déposé le bus, il y a un grand terrain de 50m sur 50, au fond duquel il y a une maison. Des fenêtres sont ouvertes. Il doit s’agir du « dortoir ». En effet, lorsque nous nous approchons des fenêtres (enfin, il n’y a pas de fenêtre à proprement parler, ce sont des trous fermés par des volets), nous voyons des lits, avec des draps et une couette, inoccupés. On dirait même qu’il y a une autre pièce dans la chambre. S’agirait-il d’une salle de bain ? Hum, pas certain. Il y a des toilettes à l’extérieur mais attention les yeux et surtout les narines. En tous cas il n’y a personne. Sauf des cochons et un chien. Sur le perron, il y a une table avec des gros troncs d’arbres coupés en guise de chaises. Nous nous installons. Il est 15h30. Nous avons un peu moins de 2 litres d’eau et quelques biscuits.

Lorsque nous sommes arrivés, nous avons vu un 4×4 partir de ce terrain mais je ne sais pas si le chauffeur nous a vu. Bon. Il n’y a pas grand chose à faire, nous allons attendre, un peu. Plus tard s’il le faut, nous irons « sonner » chez les voisins. Susie en profite pour explorer les environs. Dans la rivière derrière le « dortoir », deux femmes travaillent courbées en deux, en ramassant ce qui nous semble être des cailloux. Ca va être rustique cette nuit, c’est certain…

Un peu plus tard, un 4×4 se gare sur le terrain devant la maison. Nous pensons qu’il s’agit du propriétaire mais non, c’est un pensionnaire de la guesthouse ! Nous expliquons notre situation comme nous pouvons et il appelle quelqu’un au téléphone. Il y a de l’espoir. 15 minutes plus tard, une maman sur un scooter s’arrête dans la cour. Apparemment pour aller chercher du linge qui sèche sur un fil. La petite fille quant à elle, se dirige vers les chambres, ouvre le cadenas de la première puis viens vers nous. Elle nous dit bonjour en laotien puis nous montre « 5 » avec sa paume ouverte. Ah, c’est elle le proprio, c’est ça 😉 Nous comprenons que pour la chambre c’est 50 000 kip, soit environ 5 euros. Nous lui donnons le billet qui va bien. Elle repart vers sa mère à une trentaine de mètre de nous et toutes les deux repartent sur le scooter. Bon, nous avons une chambre. Rustique, certes mais une chambre. Et la petite pièce que nous avions vue par la fenêtre est effectivement une « pièce d’eau ». Un trou pour les toilettes et un robinet. Le « luxe ».

Discussion avec moi-même :

-Rappelle-moi au juste pourquoi nous sommes ici ?

-Pour éviter 2 heures de bus…

-Oui et c’est tout ? Tu veux dire qu’on aurait pu aller jusqu’à Houayxai, dormir dans une bonne guesthouse douillette et faire nos 2 petites heures de bus le matin pour aller vers la Gibbons Experience dont la route se trouve vers Ban Donchai ?

-Heu, oui mais c’est à dire que, en fait…

-2 heures de bus ? C’est pas un peu du foutage de gueule ? Nous qui avons avalé sans sourciller 6 heures de pirogue et 8 heures de bus, tu veux dire qu’on va rester dans ce trou paumé à se faire bouffer par les moustiques pour 2 heures de bus ?!

Ok, nous voulions l’aventure. C’est bon, on y est 🙂

Un autre 4×4 arrive. Ce n’est pas le propriétaire mais un autre pensionnaire. Un chinois qui travaille à la construction d’une usine, comprend-on de son anglais très approximatif. En tous cas, il est cool. Je lui demande pour le dîner et il nous dit qu’il va nous conduire jusqu’à un restaurant avec son collègue. Tout a l’air de s’enchaîner comme il faut.

Un peu plus tard, vers 17h15, il fait signe de nous emmener pour dîner. Oui, à 17h15. Nous prenons donc la voiture pour faire 2 kilomètres. Nous nous arrêtons dans ce qui semble être une habitation mais avec 2 tables devant. Mais nous repartons, apparemment la cuisinière n’est pas là. 5 kilomètres plus loin, nous nous garons sur un terrain boueux qui ressemble à un site de construction. C’est là que travaille « Yan » (en tous cas c’est comme ça que nous l’appellerons). En face, il y a un genre de restaurant qui ressemble au précédent. En fait il s’agit vraiment d’une habitation où vit une famille avec les enfants, les parents et les grands-parents mais où la mère fait à manger pour qui veut bien s’y arrêter. Nous avons un peu l’impression de déranger mais l’ambiance est détendue. Avec des gestes nous commandons une soupe de nouilles, comme hier midi sur le marché de Luang Namtha. Il est 17h30, c’est un peu tôt pour dîner mais tant pis. Yan nous laisse en nous indiquant qu’il va revenir après sa partie de foot avec ses collègues.

Nous regardons la nuit tomber lentement tandis que nous dégustons nos nouilles, délicieuses d’ailleurs. Alors oui, c’est vrai, nous aurions pu être dans une ville, avec pléthore de restaurants et passer la nuit dans un lit confortable mais on se dit qu’on n’est pas mal ici finalement, avec une expérience plus rustique mais encore plus authentique aussi. Rappelez-vous, « People over things ».

Ca tombe bien, Yan et ses 2 collègues laotiens reviennent du foot. Ils nous font signe de les rejoindre sur leur table pour partager leur repas… nous qui venons de finir notre plat 🙂 La communication n’est pas simple mais nous arrivons quand même à échanger avec eux, en leur montrant quelques photos. Par hasard, ils nous apprendrons que l’espèce de chateau ambulant que nous avions vu sur la rivière Nam Ou lors de nos 6 heures de pirogues appartient en fait à des chercheurs d’or qui tamisent le fond de la rivière.

Ils nous ramènent à notre chambre vers 20h. Il est encore tôt. Nous décidons de regarder 2 épisodes de la dernière saison de Dexter.

Alors que nous nous endormons en rêvant déjà aux tyroliennes de la Gibbons Experience, nous sommes encore loin de nous douter qu’il y a comme une gigantesque faille dans notre plan…

english_flag Journey to Baan Donchai

So, this morning we woke up to discover that Stéphane’s telephone no longer displays anything and also the horrible news from France. Not knowing what to say really, we search the internet sites and Facebook for news. It feels wrong to be so far from home when this has happened and yet, at the same time, I feel very lucky to be able to escape in some way.

That said, we have a plan today and we have to stick to it. A tuk tuk will come at 11am and pick us up to take us to our bus. We go into town and buy sandwiches for on the bus as well as some other last minute provisions.

In the tuk tuk there are 2 people from the Czech Republic. They’re on a ten-month tour of Asia and have already been to a lot of places in Indonesia, Malaysia, etc , that aren’t on our list. They’re a little older than us, the guy’s mission is to “take some decent photos”, they have both quit their jobs and seem very happy and relaxed to be travelling. They also have a blog, but only update it once a month. Don’t need to do it more often as the family share a WhatsApp page and that’s updated more often but with just a photo from time to time.

I still haven’t managed to install WhatsApp as we’re using my phone for the Lao sim card and now we’re a one phone family I don’t know what’s going to happen from now on.

We eventually get on the bus, after more than an hour’s wait. There’s a local family waiting too, quite dirty, bare-footed with two children. The youngest, a boy, has Down’s syndrome and also a really bad cold so his face is caked in dry snot (sorry mum!). On the bus the Dad sits on the folding seat in the aisle next to me, with his boy on his knees. The young boy’s hand instantly lands on my leg and at the same time he’s kicking me with this grubby feet. The father looks apologetically at me as he tries to move his child so that he can’t touch anyone else…I try to tell him, with a smile and a look, that it doesn’t matter, it’s just clothes, he’s just a kid, leave him be. I don’t know if he understood, I hope so.

They get off at one of the next villages and we carry on to Baan Donchai where we are to stay in the rustic accommodation of Mr I-Daeng guesthouse. The bus drops us off right in front of a “Dormitory” Guesthouse. There is a sign at the side of the road, hanging lopsidedly on one hinge, in front of a large empty yard with washing hanging over the fence.

There is no sign of human life anywhere, just a few pigs and chickens running around. We’re not sure that this is the right place or not. Investigations prove that this place has rooms, we look through the open shutters into three of the five and there are double beds in each. They look very simple but relatively clean. As there are more than two rooms though, we are still not sure that this is the right place and decide to wander with our backpacks up the hill. Not seeing anywhere else we head back and settle down at the table.

After a while a pick-up arrives. A guy gets out and opens one of the rooms. Stéphane asks if we can stay the night and he just points at the sign making a gesture to telephone. As we only have the local sim card in my phone we cannot make calls and so, in the end, this guy rings up for us.

Five minutes later, a scooter pulls up on the road and a little girl gets off the back and heads towards us as the woman driving checks out the washing. She pulls out a potful of keys and opens the first room. Then comes over to us and says something in Lao holding up 5 fingers. I ask her to type the amount on my phone and she types 5,000. When we pull out a 5,000 Kip note she reacts quickly shaking her head…she’d missed a 0 off. She can’t have been much more than 6, but off she went, putting her newly acquired 50,000 Kip note into her pot proudly.

We don’t have time to ask about places to eat before they both speed off on their bikes in the direction from which they’d come.

Stéphane went over to the guy in the room next to ours’ and asked him where he was eating and if he could take us with him. He seemed ok with the idea and shortly afterwards another pickup and two more men arrived. One of them was a Chinese guy called Yann (though probably not the correct spelling) who could speak a little more English than the others.

They take us to a café opposite the building site where they’re working at the moment. They say substation, but cannot explain anymore. We’re left here as they are going to play football…we regretted not going to watch their match, but we can’t really ask them for more after all they’re doing for us already!

Having finished our dinner, the three guys come back from their football practice. It turns out that this is the first time that Yann played with them. They order some food and invite us over to share which we do despite having just finished our noodles.

We settle our bill and head back to the “guesthouse” for the night. Stéphane organises with Yann that he can take us for breakfast in the morning. He’s ok with this. Very kind!!

Tomorrow is the big adventure — 3 days in the Gibbon Experience — we need to get a good nights’ sleep tonight!

france_french_flag De Baan Donchai à Houayxai – Où est l’erreur ?

A huit heures comme prévu, notre voisin de chambre chinois nous amène dans un petit resto à 2 kilomètres de là pour le petit déjeuner. Enfin resto, resto, c’est vite dit. Disons que nous sommes chez l’habitant plutôt ! Au menu omelette et sticky rice. Nous croisons par hasard 2 employés de la Gibbons Expérience en repos dominical mais qui parlent très peu anglais.

Nous retournons dans chambre à pied, plions les sacs et nous voilà sur le bord de la route, un peu avant 10h. Normalement un chauffeur de la Gibbons Experience doit passer nous chercher en route. A 10h30, toujours rien. J’emprunte un téléphone à un voisin pour vérifier que tout est conforme et que le chauffeur sait qu’il doit passer nous prendre. On m’assure que oui et que le chauffeur est parti il y a une heure et qu’il ne devrait plus tarder. Je viens, sans le savoir de louper notre dernière chance de rectifier notre erreur…

A 11h30, ça ne va plus. J’appelle de nouveau, un peu exaspéré. Nous attendons depuis deux heures au soleil avec nos sacs sur le bord de la route, au milieu de nulle part. Et l’interlocuteur au bout du fil de m’apprendre que nous avons loupé le tour. COMMENT CA ? Ca fait 2 heures qu’on rôti sur place ! On n’a pas pu louper le chauffeur, c’est pas possible !!! Hé bien si, c’est possible. Mais pas parce que le chauffeur est passé sans nous voir, non mais parce que nous sommes au mauvais endroit ! Enfin, nous sommes bien dans le bon village mais nous n’avons pas passé la nuit là où il fallait… Nous mettons du temps à comprendre. Mais alors où fallait-il aller ?

Apparemment, nous aurions dû passer la nuit dans une guesthouse *en face de la station service*. Sauf que ce petit détail pratique, *la station service* n’était mentionné nulle part dans les instructions. Un peu plus tard, lorsque nous nous y ferons déposer par notre ami chinois, nous réaliserons que la station service se trouvait au moins 5 à 6 kilomètres plus loin de l’endroit où le bus nous avait déposés la veille. Ahhhh. Et la raison pour laquelle nous n’avons pas vu de chauffeur de la Gibbons à 10h, c’est parce que la piste qui permet d’atteindre les tyroliennes démarre précisément au niveau de la station service.

Mais bien sûr nous n’avions aucun moyen de savoir tout cela. Pourquoi est-ce que ce n’était pas précisé dans l’email ? Nous arrivons donc passablement remontés à la fameuse station service. L’ironie du sort c’est que quelques minutes plus tard, des 4×4 apparaissent et s’arrêtent à notre niveau. Ce sont les groupes qui reviennent de leur séjour « Classic » de 3 jours / 2 nuits. Et parmi eux, qui voyons-nous ? Nos amis Gert et Lisa ! Nous leur expliquons la situation tandis qu’ils nous racontent tous les bons moments qu’ils ont passés et que nous avons maintenant totalement loupés, étant donné que les réservations se font des jours, voire des semaines à l’avance.

Nous revenons d’ailleurs avec le groupe de Gert et Lisa jusque dans les bureaux de la Gibbons Experience à Houayxai (1 heure de route), où nous comptons avoir une petite explication. Deuxième effet kisscool, nous voyons nos amis Laetitia et Cédric qui eux, reviennet de la formule Express 2jours /1 nuit enchantés.

Un peu plus calmement mais déçus tout de même, nous nous expliquons avec Tum, l’employé que j’ai eu au téléphone plusieurs fois dans la matinée. Il s’excuse et nous propose de réserver la formule express le lendemain. Nous hésitons. Avec la formule express, c’est le fun garranti mais il est impossible de voir les gibons. C’est mieux que rien, on signe.

Le temps de trouver une guesthouse pour la nuit et nous rejoignons nos 4 amis dans un bar autour d’une bière, avant que ceux-ci ne partent vers Luang Prabang par le bus de nuit. Ce cafouillage nous aura au moins permis de revoir ces gens sympathiques avec qui nous avons passé de très bons moments. Ce qui n’aurait pas été possible autrement. Comme quoi tout n’est pas perdu.

Quand vient le soir, nous nous sentons un peu seuls, nous avons le blues, d’autant plus que nous suivons les nouvelles peu réjouissantes des attaques terroristes de Paris… Une partie de nous se sent coupable de ne pas être chez nous avec nos amis de France et de Paris. La vie continue. En tous cas les nôtres. En regardant Facebook, je m’aperçois que l’une des victimes était un rider BMX que j’avais rencontré une fois au skatepark de Bry-Sur-Marne. Tous les deux tués avec sa copine au Bataclan. Qu’il est difficile de ne pas céder à la rage et à la haine. La vie continue. Et demain, enfin, les tyroliennes.

english_flag Gibbons failure

So, this morning our friendly Chinese neighbour dropped us off at the restaurant just up the road from the guesthouse, where we had a lovely omelette (two words that previously I would never have put together!!) and some sticky rice — because you can’t have a meal without noodles or sticky rice! We walked back to the guesthouse and finished off getting ready before heading out to the side of the road to wait for the bus to take us to the Gibbon’s Experience. We’d been told to be ready for 9:45 for a 10am pick up.

We were still there at 10:45 and it was starting to get hot in the sunshine so Stéphane headed across the road to, the only place where there were people, the hairdressers’. He borrowed their phone and called the Gibbons office. The bus had left at 9:45 and would be here soon.

At 11:30 he tried to use their phone again to say that we were still waiting here, but the girl had no more credit on her phone. I headed off up the road to see if there was another guesthouse and whether we had actually got it wrong. I came across a mechanic’s shop and 2 little groceries that we hadn’t seen yesterday but that was it. And there was still no sign of a bus to take us to the Gibbons’ Experience.

Stéphane and I were now getting really fed up, it was 12 o’clock and so we put our big backpacks on and headed up the road. We borrowed the phone from the guy in the 2nd shop for 3000 Kip (which I was more than happy to pay to have a phone that worked, but that Stéphane thought was expensive). The guy in the office said that we had missed the bus and that we wouldn’t be on the 3-day Gibbons’ Experience. Stéphane told him that we needed a solution to get out of this village and the guy said to get ourselves to the petrol station.

Petrol station? We’d seen no petrol station in this 10 house village. We headed back towards the larger village nearer Luang Namtha and passing in front of our guesthouse Stéphane spotted our Lao neighbour’s truck. He ran and asked for a lift, to which the guy kindly agreed. He took us further in the same direction before he spotted the Chinese guy Yann and pulled over. After some discussions and lots of arm waving we were back in the truck and heading the other way, there was apparently a petrol station further along the road in the same village.

It turned out that we weren’t in the right part of the village. The village was a few kilometres long and we’d been dropped off right at the start when we needed to be in a guesthouse right at the end. If only the instructions from the Gibbons had mentioned the bloody petrol station!!!

The owner of the guesthouse laughed when Stéphane told him the error and he really laughed when we said where we’d spent the night….I bought a large beer, opened it and then cried a little bit!

Just then, three 4x4s arrived from the dirt road next to the B&B. Out jumped all the people just coming back from the classic 3 day trip that we should have started today. In the group were our friends Lissa and Gert! It was great to see them, but Stéphane told them all our woes and they were being rushed to eat lunch before the jeeps headed off (with us) to Houayxai.

We were put into the comfy seats in the jeep (to which we didn’t complain) and an American guy who lives in Germany came and sat with us. He told us about the “Experience” and that his group was the only group to have seen the gibbons and how amazing it was…I was really jealous and gutted that we wouldn’t be able to have a chance at the same experience.

As we pulled up in town, after an hour or so’s ride, we headed straight into the office to see whether we could actually participate in an Experience or not. At the door to the office I saw Cédric and Laetitia was just inside. It was pretty awesome to see them as well as Gert and Lissa!

We’d managed to see four friends from our travels because we missed the bus. We’d have missed them otherwise…it was destiny.

The guy in the office said that he’d managed to book us onto the Express Experience tomorrow. It wasn’t what we had booked, but it would still mean that we get two days trekking and zip-lining and one night in the jungle. It was better than nothing and so we accepted!

Afterwards we headed to our hotel for a change of clothes before joining the others at a bar in town to say goodbye. They were all heading off to Luang Prabang on the overnight bus from here.

Once they’d left and we were just the two of us again, lonely and friendless, we headed up to the temple and the fort in town where we watched the sun setting across the river in Thailand. On the walk back towards town for dinner we had a Haiku contest, the English one won:

Across the river,
in the evening sunset,
Thailand awaits us.