Le Grand Détour

Nager avec les dauphins – Swimming with dolphins

france_french_flag [10 février 2016]

5h50, debout les backpackers ! Si nous nous levons encore tôt ce matin c’est pour aller nager avec les dauphins ! Oui, encore une petite aventure extraordinaire en Australie. Pour être honnête nous avons déjà nagé avec des dauphins il y a quelque chose comme 18 ans de cela… c’était au Bahamas et c’était vraiment inoubliable. La différence ici c’est que nous ne serons pas dans un enclos à dauphins mais en pleine mer, là où ils vivent.

Ici il y a forcément un facteur d’incertitude notamment pour les trouver. Sur ce point l’équipage qui organise cette croisière semble assez sûr de lui puisqu’il propose de rembourser entièrement la croisière si on ne les voit pas. Et puisqu’ils sont sauvages, il n’y a pas de raison pour qu’ils viennent et restent faire joujou avec nous dans l’eau, ça dépendra de leur humeur du jour.

Bref nous partons en tramway pour la plage de Glenelg à une dizaine de kilomètres d’Adélaide où le catamaran nous attend pour l’embarquement à 7h20. Nous arrivons un peu en avance et nous en profitons pour faire un tour de la plage et de la marina. Il n’y a toujours aucun nuage dans le ciel mais nous supportons nos manches longues. Le LonelyPlanet trouve à cette station balnéaire un côté très Los Angeles. Perso je n’y ai jamais mis les pieds mais je comprends ce qu’ils veulent dire avec une grande plage de sable blanc, des promenades tout le long de la côte, des restaurants et des appartements chics et une marina avec des énormes yachts. Clairement c’est un endroit huppé.

Nous sommes pas loin d’une trentaine à embarquer sur le catamaran aujourd’hui. L’un des aspects qui nous avait séduit sur l’affiche du prospectus c’était le côté bateau à voile avec le spi et tout. Notre première petite déception sera de découvrir que nous n’utiliserons que les moteurs pour notre balade, une histoire de sécurité apparemment… Nous récupérons nos combinaisons, nos masques et tubas. Argh, les combinaisons sont bien humides, il n’est pas encore 8 heures mais nous sommes forts !

Le bateau quitte la marina tandis que l’un des trois membres d’équipage nous donne le briefing de l’organisation. En gros dès qu’ils crient « Swimmers get ready » (les nageurs tenez-vous prêts), nous devons rejoindre l’arrière du bateau le plus vite possible, puis ils disent « Swimmers in » (les nageurs, à l’eau) et c’est le moment de se mettre à l’eau en s’agrippant à une corde avec des bouées déroulées derrière le bateau. Pour l’équipage tout le jeu consiste à diriger le bateau vers un banc de dauphins et à essayer de naviguer à leurs côtés au ralenti pendant que les « nageurs » sont traînés le long du banc à l’arrière. Les dauphins de leurs côtés ne sont pas payés pour se prendre au jeu et du coup, ils peuvent décider d’apparaître à la surface quelques instants le temps que le bateau les rejoigne puis de partir loin, laissant les nageurs et les spectateurs bredouilles… Ce qui se passera plusieurs fois pendant la croisière.

Notre première descente sera réellement la seule qui nous permettra de voir les dauphins nager tout près de nous et j’aurais même la chance de les prendre en vidéo avec la Go Pro sous l’eau malgré la faible visibilité… Quelques secondes magiques pour 3 heures essentiellement passées à greloter de froid dans nos combinaisons, dans l’eau ou sur le bateau. A vrai dire j’ai eu si froid et ce malgré le soleil, que je ne suis pas allé dans l’eau pour la dernière « nage ». A la place j’ai profité des meilleures place de toute la croisière pour observer les dauphins depuis le pont du bateau… Oui parce que c’est finalement bien de là qu’on les voit le mieux ! Certes le côté « être dans l’eau avec les dauphins » est intéressant mais encore faut-il qu’ils soient en grand nombre et qu’ils restent dans les parages, ce qui n’a pas vraiment été le cas pour nous. L’un des membres de l’équipage nous dira que la meilleure saison s’échelonne de novembre à décembre où les bancs atteignent jusqu’à 200 dauphins qui jouent et nagent tout autour du bateau. Forcément cela aurait été une toute autre expérience… Il ne s’agit pas de trop se plaindre mais je ne suis pas certain que nous aurions dépensé près de 200 dollars si nous avions su cela. Au moins nous avons pu en voir quelques uns, ce que ne semble pas être le cas de toutes les croisières à en croire les critiques sur Trip Advisor. Bref, nous avons vu les dauphins sauvages et partagé quelques secondes de leurs vies dans l’océan. Chouette quand même, non ?

Vers 11h le cata accoste à la marina où nous pouvons enfin nous réchauffer un peu ! Nous en profitons pour faire un tour sur la promenade et sur le ponton, sous les feux dardant du soleil. Des gens promènent leur chien ou jouent dans l’eau avec leurs enfants, d’autres courent sur le sable, une dame enchaîne des mouvements de yoga ou de tai chi tandis qu’un homme parcoure la plage de long en large avec un détecteur de métal à la recherche de… quoi ? Pas grand chose apparemment.

Nous en profitons pour visiter le centre historique de Glenelg… Cet endroit palindromique est en fait chargé d’histoire car c’est sur cette plage que débarquèrent les premiers bateaux de colons anglais libres contrairement à ceux qui arrivèrent à Sydney, pour former la première colonie d’Australie du sud. Et il fallait avoir du courage à l’époque, non seulement pour supporter les mois de voyage en mer mais aussi pour débarquer sur cette terre inconnue et bâtir une communauté viable.

Plus près de nous, relativement, nous apprenons l’histoire de Jimmy Melrose, ce tout jeune pilote surdoué australien qui, en 1936, a réussi à battre le record du vol en solo de Melbourne à Londres en un peu plus de 8 jours. Il fallait en avoir dans le slip à cette époque pour se lancer dans un tel vol, au-dessus du désert puis de l’océan et en traversant toute l’Europe à bord d’un petit De Haviland Puss Moth. Mais apparemment, Jimmy à l’âge de 21 ans (!) avait ce qu’il fallait avec le grain de folie en plus et la réussite nécessaires pour remporter cette course. Il se crashera malheureusement mortellement deux ans plus tard lors d’un petit vol de Melbourne à Sydney lorsque la structure de son avion s’est démantelée en vol… Nous lisons également quelques histoires rapportées des grands parents de l’époque, dans ces années où il était interdit de se baigner torse-nu pour les hommes au risque de finir en prison ! Un petit voyage dans le temps sympathique avant le déjeuner…

[…]

english_flag [10th February 2016]

We had an incredibly early morning today. We left the Central YHA at 6:10 (after having had breakfast) and were in the 6:20 tram where the air conditioning was, once again, set to -3°!!

We therefore arrived at 7am, as planned, at Glenelg (a palindromic-named town just forty minutes tramway from Adelaide City Centre). Glenelg is the beach town at Adelaide and the sun was just rising, making rainbow colours in the sky, as we arrived.

Not much time to discover more about Glenelg now though, we had to find the Docks. Which we did. And a group was gathering at the bay where the Temptation sailing boat was supposed to be moored. It wasn’t there yet, which gave us just enough time to pop to the nearby public loos (didn’t need to know that?! Too much information?!).

At 7:30 the Temptation catamaran motored into the marina and we were allowed to board, couple by couple, filling out the indemnity paperwork as we came. Once done we grabbed a wetsuit, a mask and a snorkel and headed to the front of the boat to slip the wetsuits on…except you can’t do that…wetsuits just don’t “slip” on! After a bit of time spent struggling, tugging and pushing my thighs and belly into my wetsuit Stéphane helped me get the rest of it on. It’s good if it’s tight, but still…putting a wetsuit on is not an elegant or ego-boosting activity for me!

Once ready, we listened to the safety speech which was a bit rapid and a bit light, but good enough for what we were going to do today and the boat started up its engines and we motored out of the marina.

Just as we passed the marina’s entrance I spotted a pod of dolphins in front of the boat…apparently it’s rare for them to be so close. Cool, hopefully that bodes well for the rest of the morning!

We were quickly told “Swimmers in” and headed to the back of the catamaran where we formed two orderly lines to head out on our first “swim” with the dolphins.

The idea of swimming with the dolphins that I had had prior to arriving on the boat was much more romantic and calm than the actual “swimming” with dolphins that we would experience today.

Basically we sat, four at a time on the back of each of the catamaran’s hulls. Two ropes had been thrown into the water from the boat with polystyrene floats every few metres and a yellow buoy at the end of each rope. We were to “slide” into the water, with as little splash as possible, and make our way down the ropes so that the other divers could also get in and “swim” with the dolphins too.

The first time I “slid” in I burnt my hands pretty badly on the rope as I made my way down towards the end. You see, the boat didn’t actually stop…and so with the water resistance you’re pulled pretty quickly along… Also, we were so numerous that we didn’t even have a metre of rope each and, as the boat never stopped moving, you basically cling onto the rope for dear life and try not to kick the person behind you with your feet. Although the girl in front of me didn’t try not to kick me…she was kicking for dear life…she clearly wasn’t a good swimmer and wasn’t at ease!

The crew on the boat shouted down at us to look “left” or “right” or “underwater” in order to try and see the passing dolphins. But all of this depends on the dolphins who are, may I remind you, wild animals and not trained chimpanzees!

I’ll admit, the first time we were in the water, being dragged along on the rope, I saw a group of dolphins really close to us, on our side, and then, again, as they passed deeper underneath us on the ocean floor…but that was it for me. I did not see any other dolphins, at any other point when I was in the water.

If we’d paid $30 less, then we would have stayed on the boat and seen them swimming and playing all around the boat. As it is, being dragged along out the back like some kind of shark-bait you don’t get to see much. Plus the visibility is about 2 metres, what with the boat propellers churning up all the sand.

For the final “swim”, Stéphane was turning blue with cold and I was fed up with being dragged along and not seeing anything, so we decided to stay on the boat and take photos from up here…much better!

We arrived back at the marina just after 11am and went and walked on the beach for an hour or so before finding some lunch. I fancied a jacket potato or a salad and we eventually found both in a nice little café with a view towards the beach where I had a very decent “Aussie spud”.

After lunch, we headed on a brief promenade, to help digest our lunch, along the waterfront (but not on the hot sand as the sun was too hot for our European skin). We sat on a bench and stared out to sea for a while before heading back to the tramway and back to the hostel.

I slept for most of the journey as the air-conditioning in the tram was, once again, set to glacial and was directly on me. Hibernation called and I was too weak to refuse! Stéphane, luckily, stayed awake and woke me up to get off at the right stop 40 minutes later!

Back at the hostel it was Stéphane’s turn for a siesta and I, generously, joined him so that he wouldn’t feel like he was missing anything (and not because I’m a lazy cow that likes sleeping!).

Once awake again, we headed up to the hostel’s common room to use the wifi and try to synchronise the photos in the cloud…only 568 photos to do…oh dear. After an hour or so it had done 6 photos and so we decided to buy the premium wifi at $5 per day.

We had a lovely Pad Thai in a very nice little Thai restaurant in town…unfortunately they had no dry chili powder to spice it up, but they did provide us with chopped up fresh chilies of varying strengths…yummy!!

Dauphins sous l’eau – Dolphins underwater