First evening in Vientiane, Laos
Laos. Vientiane, to be more precise. Capital city of Laos with just over three-quarters of a million inhabitants. Having just left Kunming, China and its six million inhabitants, this town feels cosy.
Little did we know when booking that we were arriving on a good day. Today there are big parties to celebrate the end of Buddhist Lent and tomorrow there will be boat races organised on the Mekong.
Our hotel is very nice and the room is lovely — and cool…it’s pretty sweaty outside!! Despite the heat we head out to investigate the town and get our bearings a bit. Mr Lay, the hotel manager, gave us a map and explained where some of the good things to see are. We first of all head down to the river. We want to see the Mekong, but when we get to the end of the town (having crossed through an incredible market that is just huge!) we struggle to see the actual river in the distance. The marshes and ponds closer to us block the view…maybe tomorrow.
In the market there are lots of women making flower arrangements using marigolds and banana leaves. Often there are candles too. These are offerings. This evening we shall witness thousands of people lighting theirs’ and placing it on the waters of the river. For a small few they can have someone in the water push it further from shore. The bad luck will leave with the flowers and the further away it floats the better luck you will have (at least that’s what one Laos girl told us when we asked).
But first we headed to see the sights by day: the Sisaket temple (Wat Si Saket) where we chatted with a couple of the monks and got to visit what is possibly the oldest temple in Vientiane. Our next big site was the Patuxai Gate which is an arc de triomphe — it’s not as big and as beautiful as the one in Paris and inside contains a couple of markets selling souvenirs, books, etc. It’s nearly closing time so we finish our visit quite quickly before heading down the back roads to get back to our hotel.
Bonus: down one of this backroads I saw a Barbers’ Shop and pointed it out to Stéphane (whose hair has been getting a little on the long side…). 20, 000 kips (£1.59) and 10 minutes later he is back out on the pavement with beautifully cut/shaved hair.
We went to one of the restaurants recommended by our hotel but it was full of tourists and quite pricey. Just down the road though there was an open restaurant and we ordered a couple of really delicious dishes for next to nothing. As we were eating there were fireworks going off near the river…we thought that we’d have to get a move on or we might miss the party….what do we know!! The night market was still going strong and very noisy, with loudspeakers and music everywhere. Between the market and the Mekong there were funfairs, concerts and even a boxing ring! There were people and noise everywhere! On the river bank people were charging 5000 Kips to walk down to the river side in order to sail your offerings. We paid to go down and see what it was like and to take photos. Unfortunately due to the chaos and the darkness our photos are all a bit blurry, but it was fun to go and slide around with the other people on the muddy river banks.
On the way back up to the hotel we stopped for a beer at one of the bar restaurants and a mixed couple came and sat at the table next to us with their 2 year old twin boys. The lady was Laotian but not the man. Stéphane and he started talking in English, but I instantly spotted that they had the same accents…it took them a while to work out that they were both French though!! The guy had arrived in Laos six years ago and never gone back to France to live. He confessed to having bought his family down to the city on a moped — something that he said he would never do when he first arrived here! He gave us a couple of pointers and ideas for the northerly part of our trip to Laos so we’ll see whether we’ll take on his advice in the coming weeks ^_^
Arrivée au Laos – Première soirée
Le message d’accueil de l’hotesse de l’air laotienne après l’atterissage est très clair, il fera chaud au Laos, avec un petit 31 degrés dehors ! On peut ranger les polaires, bienvenue en Asie du Sud-Est ! Bienvenue au Laos !
Alors que nous avions prévu des dollars et des photos d’identité exprès pour les visas, ça nous est complètement sorti de la tête en faisant le sac à Kunming et nous avons tout laissé dans notre gros sac à dos en soute. Et nos amis pareil… Du coup l’enregistrement et l’achat des visas à l’arrivée ont été compliqués. Nous sommes sauvés de justesse par Susie d’une part, grâce aux quelques euros qu’il lui restait à portée de main et grâce aux yuans en trop que j’avais échangés pour des kip à l’aéroport de Kunming en Chine avant de partir. Bref. Nous récupérons nos sacs et j’en profite pour aller acheter une carte Sim 3G locale tandis que Susie va retirer de l’argent. Plus tard je m’apercevrai que j’ai payé la carte 3 fois le prix normal et qu’elle ne fonctionne pas sur mon téléphone… Décidément nous sommes vraiment des bleus en voyage parfois. Nous partageons un taxi avec nos amis avant de leur dire au revoir. Peut-être les recroiserons-nous plus tard.
Quelques minutes plus tard nous découvrons à notre tour notre auberge qui est un véritable hâvre de confort, tenue par Mister Lay, un laotien hyper sympa qui nous met tout de suite à l’aise. Ici, à contrario de la Chine, on n’est plus forcé de payer tout d’avance, les gens se font confiance, comme chez nous j’ai envie de dire. On peut payer demain ? Oui, pas de problème et il y a du thé et du café, servez-vous, et des bières aussi 🙂
Nous passons une partie de l’après-midi à réparer nos problème de blog, en vain. C’est la double peine. Mais je ne renonce pas.
Nous profitons de la fin d’après-midi pour faire notre première balade laotienne, dans la capitale Vientiane. Capitale certes mais qui donne l’impression d’être une petite ville de province. Dire que la ville de Kunming que nous avons quittée compte autant d’habitants que tout le Laos ! Première balades dans la rue, découverte du temple Sisaket, échanges avec des jeunes moines bouddhistes qui parlent un peu anglais.
Les gens sourient lorsqu’on leur adresse un regard. Personne ne se raclent la gorge bruyamment (ou presque). C’est… très agréable ! Ils sourient peut-être d’autant plus qu’aujourd’hui et demain ce sont 2 jours fériés très spéciaux avec la fin du carême bouddhique et le festival des courses de bateaux de Vientiane.
Sur les conseils de Mister Lay, nous nous dirigeons ensuite vers le Patuxay, cet imposant « arc de triomphe », cette porte de la victoire bâtie pendant une période trouble du Laos, qui se pose là, au milieu du plus large boulevard de la ville, face au palais présidentiel et qui offre un bon panorama de la ville. Il est assez paradoxal que ce monument rappelle celui de Paris pour la plupart des touristes alors qu’il est dédié aux personnes ayant combattu contre la France pour l’indépendance du pays…
En chemin vers l’hôtel Susie repère un coiffeur local… C’est vrai que ça fait déjà une dizaine de jour que je parle d’aller chez le coiffeur. Ce ne sont pas les occasions qui ont manqué en Chine mais il faut croire que c’est un coiffeur laotien qui m’attendait. Je rentre et on me fait signe de m’installer immédiatement. Résultat, pour 20 000 Kip, soit 2 euros et 10 minutes de travail je ressors avec une super coupe, avec finition au rasoir et tout. Alors, c’est qui le beau gosse ? 😉
Après avoir savouré notre premier diner laotien dans une petite gargote locale, nous décidons d’aller voir de plus près ce festival « Bun Khao Phansa » qui célèbre notamment la fin du carême bouddhique. Nous réussissons tant bien que mal à gagner les abords du Mekong où une foule énorme se bouscule parmi des centaines de stands de marché, la musique à fond les ballons, les stands de fête foraine, les concerts, les karaokés. C’est énormissime ! Après le bain de chinois, voici le bain de laotiens ! Il y a presque plus de monde que sur la place Tianamen le jour de la fête nationale ! Nous perdons 3 litres d’eau minimum dans la soirée. Nous atteingnons finalement l’une des rives boueuses du fleuve pour voir de plus prêt la mise à l’eau de centaines de couronnes de fleurs. Il y a aussi des lanternes volantes qui montent dans le ciel comme des étoiles pour rejoindre la pleine lune. C’est magique. Dans la cacophonie ambiante de la foule, une jeune laotienne nous explique qu’en achetant et en mettant à l’eau ces couronnes de fleurs surmontées de bougies, on se débarasse de sa malchance. Pour cela il faut parfois payer des enfants pour qu’ils plongent dans l’eau et repoussent manuellement les couronnes qui ne veulent pas s’éloigner.
Nous remontons sur le haut de la rive où le tintamare est à son comble. Nous passons un ring de boxe, une scène de concert dont les basses nous retournent le coeur et font s’entrechoquer nos os puis nous nous offrons une petite pause avec une bière bien fraîche à quelques pas de là. C’est l’occasion de discuter 10 minutes avec un couple franco-laotien (et leur deux jumeaux) qui nous donnent quelques conseils de voyage. Nous retournons à l’hôtel dans la sueur mais avec deux grands sourires. Quelle première soirée !!!
Relaxing and boat race
What a lovely day. We started relatively late after a lazy morning (Stéphane was working late repairing the blog) and our first stop was the Champa Spa where we opted for a 2h massage each. We were taken up to a room with two massage tables and after a quick shower we settled down on our tables and waited for the masseuses to come back. We’d chosen a half an hour back, shoulders and head massage followed by 90 minutes full body with oil. The masseuse climbed up onto the table behind me and started attacking my back and shoulders. I cringed as she ripped my shoulders apart and so she went a little more gently after that, but it was still very physical! The head massage however was wonderful!! It all reminded me a little bit of the shiatsu massage that I’d enjoyed as part of the demonstration for the Tanuki à l’ouest activity last year as she was using her body weight to carry out the massage rather than brute force. As my body cracked under her weight I had to keep reminding myself that this was for my own good….I don’t think I’m ready for a Thai massage!
Once free (and feeling very good) we decided that it was time for lunch and opted for the street food option again (which tends to be quite yummy and very cheap!). Raw spring rolls with a chilli and cashew nut dressing from one stall and then a dish of noodles and chicken from another. Yum!!
By now we were nearly back at the river so we carried on and walked along the river to where the boat race was happening (which was quite a trek). We watched one race, right next to the commentary team who were screaming with excitement. Seeing as we had no idea whether this was one of the first races or the final nor who was racing it was hard for me to get enthusiastic about it, so after this one race we decided to start heading back to the hotel but this time through town rather than along the river banks (as I had struggled on the dusty paths and up and down the concrete slopes with my flip flops…my feet were so disgusting that I had even hosed them down in the garden of one of the bars along the river side!).
In the narrow streets there were house parties happening and Stéphane said that he wanted to gate crash one. Shortly after visiting a temple we came across a group of men sitting at a long table outside a shop. One of them made eye contact with Stéphane and invited us to have a beer with them. We accepted, with pleasure. Tong, as it turned out he was called, could hardly speak English, a couple of his friends could speak a little, but not really enough for a decent conversation and so the hour or so was mainly spent clinking plastic cups filled with ice and BeerLao and saying cheers in Laotian (Tam Chok).
The table was surrounded by a dozen men drinking beer, a couple of women were running around looking after the dozen or so children that were playing around us and sorting out the food, stopping occasionally for a well deserved beer before running off again). On the table there were a couple of electric hotpot cookers which the women kept filling up with chickens’ feet and beautiful vegetables. Tong put several polystyrene dishes in front of us containing fried crickets, chickens’ legs, cooked vegetables and another with balls in it…though I don’t know what the balls were… Stéphane picked a cricket and said “It’s time”…I wasn’t convinced, thinking that I had another couple of months before we’d start eating insects (I was waiting for Cambodia!). OK — if you insist…I grabbed the smallest cricket on the plate “1, 2, 3…”. It was a bit of a non-event really — it was crunchy (and I chewed really well, but it just tasted of cold cooking oil… I did refuse to eat the chicken feet though…really, why would you…blurgh!
After a few more beers Stéphane asked whether Tong had been to other countries and he said Japan….where he had worked for a year….he spoke Japanese! Stéphane and Tong had found a common language and the rest of the afternoon was spent discussing things in Japanese! A Frenchman and a Laotian dialoguing in Japanese! What a great world!
We had dinner in a place just next to the hotel…it wasn’t great…I said to Stéphane that we should have stayed with Tong and ate the hotpot vegetables!
Festival des pirogues et fête
Aujourd’hui c’est encore la fête nationale mais cette fois de jour, avec le festival des courses de pirogues.
D’abord un grasse matinée et petit déjeuner à l’hôtel qui ne devait pas être compris dans le tarif mais qui l’est finalement, cool.
Direction le pressing et puis le salon de massage pour tester les fameux massages laotiens. Il est 12h. Bien sûr, nous ne faisons pas les choses à moitié et nous choisissons le package de ouf avec 2 heures de massages intégral à l’huile. Personnellement, jamais je n’ai été massé comme ça. Tous les centimètres carrés de ma peau, toutes les parties (publiques !) de mon corps, tous mes muscles ont été massés, palpés, roulés, étirés, compressés, caressés dans tous les sens. Parfois doucement, parfois fermement et parfois encore très fermement. Nous étions massés à deux simultannément avec Susie, dans la même pièce, par deux femmes qui ont utilisé tout leur corps (et tout leur poids du corps), souvent à califourchon au-dessus de nous. Quand nous sortons à 14h, nous nous sentons tout désarticulés 😉
Plus tard l’après midi, nous tentons de nous frayer un chemin pour apercevoir les courses de pirogues. Il y a autant de monde qu’hier soir, voir plus, mais cette fois il fait bien plus chaud, surtout en plein soleil avec plus de 33 degrés. Ces pirogues ne sont sorties qu’une fois par an pour l’occasion, elles sont taillées dans un seul tronc d’arbre et embarquent 50 rameurs, avec des courses de femmes le matin et des courses d’hommes l’après-midi. Pendant les courses des parachutes motorisés viennent donner des ballets aériens devant les tribunes officielles. Avons-nous vu le président du Laos ? Peut-être.
Après avoir réussi à suivre le sprint final d’une course (vidéo à l’appui), nous décidons de nous éloigner un peu pour revenir vers la route principale. Partout c’est la fête, dans tous les jardins, devant chaque maison. Chacun rivalise pour mettre la musique plus fort que son voisin. Ca chante, ça danse et ça boit de la BeerLao jusqu’à plus soif. A un moment, je dis à Susie « Ah, j’aimerais trop qu’on s’incruste chez quelqu’un pour faire la fête ». Quelques minutes plus tard, un jeune laotien attablé avec ses amis nous fait signe de le rejoindre et nous offre instantannément un verre de bière tandis que deux de ses amis nous font signe de nous asseoir et nous apportent des assiettes avec des tas de trucs à manger. Wahou, ça c’est de l’hospitalité ! Ainsi nous passerons la fin d’après-midi avec eux, en discutant avec quelques rudiments d’anglais et surtout beaucoup de gestes, de sourires et de trinquages de bière… Jusqu’à ce moment improbable où nous découvrons avec Tong, le laotien qui nous a invité, que nous parlons tous les deux japonais ! Mine de rien, cela nous a permis d’avoir de plus amples conversations et de pouvoir partager beaucoup plus que des sourires. Ah, quelle journée encore incroyable ! Mais j’oubliais, nous avons mangé nos premiers criquets, morts, je précise. Mais toujours avec des couleurs assez vives. Je dois avouer que Susie a été plus courageuse que moi car c’est elle qui a croqué dedans la première, même si j’ai suivi rapidement derrière. Verdict : ça passe bien. Comme tout le monde le dit, ça a un goût de barbecue, un peu comme si on mangeait des biscuits apéritifs. C’est sûr qu’il ne faut pas trop y penser. Tiens, tu as encore une patte qui dépasse entre les dents 🙂 Par contre nous avons passé notre tour sur les pattes de poulet. Elles avaient beau être charnues, ça ne me disait vraiment rien pour le goûter !
Bike ride and COPE Centre
We took a couple of bikes from the hotel this morning to go and see the Phat That Luang temple to the north of the town. The bikes were a bit rubbish — Stéphane got his tyres pumped up before we left, my right pedal kept sliding off…and I was wearing flipflops which didn’t help to be able to slide it back on with my feet! So we changed bikes. Stéphane then took the pedal off and just used the metal bar instead.
At the temple there was a large statue of a lying-down Buddha. The Stupa was closed between 12 and 1pm and so we decided to go and have lunch. After strolling around the market and then the nearby streets we stopped at a restaurant on the side of the road. We shouldn’t have. As we were eating our spring rolls and plastic bag of sticky rice, there was a smell of rotting flesh…yummy!!
Back to the museum, I was given a sarong skirt to put on to cover my legs and we wandered around the outside of this monument — it’s a shame that there is no information in English and we haven’t managed to buy a guide for Laos (we did see one yesterday, but stupidly didn’t buy it…next time!). Stéphane’s tyre was slightly flat when we left so we stopped at a bike garage where the guy quickly pumped it up for us.
Mr Lay, at the hotel, had talked to us about a place called COPE which is a small museum next to the rehabilitation hospital in the town. The museum’s aim is to make people aware about the problems in Laos due to unexploded bombs. Mainly cluster bombs, but also landmines etc. The hospital specialises in artificial limbs (mainly legs). There is a group that are in charge of searching for bombs and making sure that the ground is safe, but they only manage to clear 40 square kilometres per year and there remains 87 000 square kilometres left to clear which means that they’ll need more than 2000 years to be able to make sure that Laos is bomb free!! When you see the jungle at the side of the roads you realise that it is a pretty impossible job!
Upon leaving the museum we realised that Stéphane’s bike’s tyre was now totally flat and so he decided to walk it back to the hotel whilst I went to the other side of town on the remaining bike to pick up our washing (8000 Kip for 1kg). As I got back to the hotel Stéphane had just arrived. The bike’s tyre was totally worn through and so it was understandable that the inner tyre was punctured!!
We headed into town for dinner where we chose a restaurant that was quite busy. It turned out that it was a delegation from Japan but the food was really good especially the ginger chicken! On our little after-dinner walk Stéphane swatted away what he thought to be a relentless mosquito. I looked at his back and saw this ginormous green insect. I bravely scatted it away off his back to his arm…then from his arm to the ground. On closer inspection it turned out to be a praying mantis. I don’t know if these insects are harmful or not, but they are big and scary especially when they’re not behind glass in a zoo!!!
Tomorrow we leave Vientiane for Vang Vieng so it’s time for a little summary of my impressions of Laos so far:
- People are happy to help where possible
- Most people have a good level of English (which is wonderful to find after China and means that we can really exchange with them)
- People smile!
- The food is good and lots of delicious vegetables
- I like it!
Balade à vélo et COPE center
Matinée tranquille, avec une balade à vélos prêtés par l’auberge, jusqu’au monument national le plus important du Laos, le Phat That Luang. Il s’agit d’un superbe ensemble de temples colorés où l’on peut découvrir les nombreuses vies de Bouddha peintes sur les murs et les plafonds. Nous découvrons également une grande statue d’un Bouddha couché de 15 mètres qui dore au soleil ainsi qu’un très grand stupa. Apparemment celui-ci a une histoire un peu chaotique, une première fois très mal restauré par nous autres français, mais nous nous rattraperons des années plus tard avec une version plus conforme à la vérité historique (selon les dessins de Laporte).
Déjeuner dans une gargote puis visite du centre COPE. Visite émouvante où nous prenons conscience d’une situation tristement unique du Laos, celui du pays le plus bombardé du monde en termes de densité et du nombre de bombes sur sa surface : 10 ans de pilonnage intensif américain, soit disant pour empêcher des passages vers le Vietnam. Le résultat, 87 000 kilomètres carrés infestés de bombes non explosées (UXO, unexploded ordnances) et de mines anti-personnel qui ont fait des milliers et des milliers de victimes et qui continuent d’en faire chaque année, dont beaucoup d’enfants estropiés. Le centre a plusieurs vocations : d’abord celle d’éduquer les villageois des provinces les plus gravements bombardées et en particulier les enfants. Car il existe un commerce local très dangereux mais juteux qui consiste à récupérer du métal. Commerce que les habitants perpétuent depuis la guerre, en récupérant des tas de rebuts pour en faire des outils ou des ustensiles. Les enfants sont les plus touchés car ce sont souvent eux qui partent dans la forêt avec un détecteur de métal pour tenter de récupérer des bouts utiles et qui finissent estropiés à vie ou tués sur le coup. L’autre vocation du centre est médicale : il s’agit de développer la fabrication de prothèses de membres, pour permettre aux blessés de vivre une vie moins pénible. Enfin le centre poursuit l’effort titanesque et dangereux de nettoyage du pays, à raison de 40 kilomètres carrés par an. Faites le calcul pour nettoyer 87 000 km carrés… Les vidéos que nous voyons font froid dans le dos, avec ces dizaines d’avions qui larguent des gros containers, qui s’ouvrent en tombant, larguant à leur tour des milliers de petites bombes de la taille d’une grenade.
En sortant du centre, je ne fais pas 3 mètres en vélo que mon pneu arrière rend l’âme. Il faut dire que ces vélos de l’hôtel sont plutôt en fin de vie, tout rouillés, le mien n’a plus qu’une seule pédale et le pneu était déjà bien usé… Enfin, c’est la vie. Nous retournons à l’hôtel chacun de notre côté : tandis que Susie va chercher notre lessive au pressing, je rôtis sur le bord de la route pendant trente bonnes minutes, en poussant mon vélo au milieu des gros 4×4. En arrivant je suis lyophilisé… à boire !
Nous nous offrons une fin d’après-midi tranquille : nous devons maintenant rattraper le retard accumulé sur le blog avec ces jours passés à le réparer. Mais peut-être plus important, nous devons organiser la suite de notre voyage. Nous réservons donc notre bus pour Vang Vieng où nous passerons 2 nuits, avant de rejoindre Luang Prabang pour 2 autres nuit. Nous nous offrons également un petite folie (une autre) en réservant une expérience unique de deux jours et une nuit au centre de conservation des éléphants de Sanyaburi.
Alors que nous sommes sur la préparation de la suite du séjour dans le lobby de l’auberge, nous faisons la connaissance de Christophe, un touriste français qui vient d’arriver à Vientiane après des semaines de voyages au Vietnam et au Laos. Il nous donne de très nombreux conseils sur les itinéraires possibles, ce qui nous amène à revoir un peu nos plans. Merci Christophe !
Le soir nous apprenons par email que nos amis belges de voyage Gert et Lyssa seront à priori avec nous dans le bus pour Vang Vieng. Cool !
c’est superbe !! et vos récits si bien détaillés font réver
merci pour ce partage qui bien souvent me font rire, ouf ça fait du bien
gros bisous à tout les deux