[17 février 2016]
En route pour Uluru
Réveil à 5h50… C’est dur aujourd’hui ! Notre Vol est à 9h40. Nous rejoignons l’aéroport via un combo Train + Skybus sans histoire mais avec les paupières lourdes.
Quelques trente minutes après le décollage nous survolons des étendues quasi-désertes d’un paysage inhospitalier. Un peu plus tard pourtant, nous survolons un énorme lac. J’ai dû vérifier sur la carte pour voir si ce n’était pas une illusion avec les nuages mais non, il s’agit bien d’un lac dont on ne distingue pas l’extrêmité. Plus loin, à l’exception d’une ville sur l’embouchure d’un fleuve à sec, il ne semble rien n’exister qu’une terre ocre où se perdent quelques buissons. Des tâches blanches témoignent d’autres lacs, peut-être remplis un peu plus tard dans l’année.
Visiter Uluru, qu’on appelle encore Ayers Rock, est un pelerinage quasi-obligatoire d’un voyage en Australie, comme une occasion unique d’approcher la culture aborigène dans ce qu’elle a de plus vivante et de plus spirituelle. Ce n’est pas juste un gros caillou de 348 mètres de haut (d’ailleurs il y en a d’autres plus hauts à une cinquantaine de kilomètres de là), c’est la terre sacrée d’hommes et de femmes ayant peuplé ces terres depuis 50 000 ans et dont la culture a survécu jusqu’à nos jours, bien que s’accrochant à un fil parfois tenu.
Uluru c’est aussi un grand parc national en plein milieu du désert australien, à 6 heures de route d’Alice Springs, la plus grande ville des environs. Un parc qui ne compte que 5 hôtels ou hébergements en tout et pour tout, tous gérés par la même entreprise qui pratique des tarifs totalement indécents, limite inacceptables, même pour l’Australie. Pour notre part nous restons deux nuits dans l’établissement le « moins cher » au confort basique mais cela coûte tout de même la bagatelle de 500 dollars (320 euros), sans petit-déjeuner ou quoi que ce soit. Ce dernier est en surplus à 35 dollars par personne. Pour référence, 35-40 dollars c’est notre budget dîner quotidien pour deux ! A cela il faut ajouter la location de voiture, les droits d’entrée du parc (50 dollars) et les courses pour manger… A ce prix là, la spiritualité n’est pas donnée à tout le monde.
Et pourtant chaque année des milliers de personnes venues d’Australie et d’ailleurs viennent fouler la terre de nos ancêtres et vénérer, des yeux au moins, l’énorme mégalithe rougeâtre et se plonger dans l’histoire aborigène racontée par les peintures rupestres et les guides locaux. Aujourd’hui c’est notre tour et nous sommes impatients de faire cette expérience qui continue de fasciner même ceux qui s’y sont rendus plusieurs fois.
Nous avons beaucoup de chance, notre plan d’atterrissage nous fait passer juste à côté d’Uluru, du bon côté du hublot et je prends plusieurs photos aériennes. C’est la première fois que nous apercevons le rocher en vrai. Depuis l’avion il n’a pas l’air si gros que cela mais il en impose quand même.
Intermède aborigène
Lorsque nous descendons de l’avion, 36 degrés nous accueillent, c’est le moment de ranger les pulls ! Nous voilà dans le territoire du nord de l’Australie, dans le désert buissonneux, à quelques kilomètres du rocher sacré qui rougeoit sur l’horizon. Nous récupérons la voiture et filons vers le centre d’information pour organiser notre journée. Avec le décalage horaire, il est 11h30 lorsque nous arrivons pour faire quelques courses puis déjeuner.
Après le repas, nous en profitons pour écouter un aborigène nous raconter comment les chasseurs s’y prennent (ou si prenaient vu qu’il n’y a plus de tribu qui vit officiellement comme ça) pour suivre et tuer le gibier en passant en revue les différentes armes et objets pratiques de la chasse aborigène. Nous en apprenons énormément sur le gourdin et la manière d’utiliser la colle naturelle pour y fixer des pointes, sur les différents types de boomerangs qui, contrairement à l’idée reçue, ne sont pas fait pour revenir losqu’ils sont utiliser pour la chasse, sur les lances et le lanceur de lance en bois, etc. C’est fascinant et cela met en perspective tout un tas de choses que nous avons vues dans les musées jusqu’à là mais auxquelles nous n’avions pas réfléchies… La forme du boomerang, la façon de le tailler méticuleusement pour éviter qu’il fasse du bruit dans l’air et fasse fuir les animaux, le crochet anti-retour de la lance qui permet d’éviter que celle-ci ne glisse du corps de l’animal blessé, etc. Bref, c’est fascinant et d’autant plus intéressant lorsque c’est un aborigène qui le raconte. Ceux qui peuplent principalement la région s’appellent les Anangu.
C’est maintenant le moment tant attendu de partir en voiture pour s’approcher du fameux rocher. Au préalable nous prenons soin de faire nos provision d’eau, de nous crémer autant que possible et de revêtir nos filets de tête. Oui parce qu’il y a une nuisance locale inattendue, ce sont les mouches. De petites mouches particulièrement pénibles qui insistent lourdement pour se poser sur le visage, rentrer dans les oreilles et les narines et qui n’en sortent qu’en secouant fortement la tête. Avec le filet de tête (10 dollars à la boutique, pas cher ?), on les entend constamment voler près de soi mais rien de plus.
Bref, nous partons dans le désert brûlant. Brûlant comme le volant de la voiture qui a passé une heure au soleil et que je ne peux à peine toucher à mains nues.
Une quinzaine de kilomètre nous sépare du centre culturel aborigène d’Uluru et du départ des différentes marches. Nous avons décidé d’organiser nous deux jours comme suit : aujourd’hui nous nous concentrons sur Uluru avec la visite du centre, deux marches de 2 à 3 kilomètres, le tour du rocher en voiture et le coucher de soleil. Demain nous nous lèverons très tôt pour partir vers l’autre massif de la région, les Olgas, à 50 kilomètres, formés de 6 énormes rochers dont les plus hauts dépassent Uluru de plus de 100 mètres, pour faire une, voire deux marches de 7,5 et 4 kilomètres. Pour la première il faudra cependant la terminer avant 11 heures à cause de la chaleur, d’où le départ hyper matinal.
Il me reste deux choses d’importance à mentionner :
- Pour demain soir nous avons réservé une expérience extraordinaire avec repas romantique en plein air face au rocher, apéritif au Champagne, danse et musique traditionnelles, astronomie sous les étoiles, etc. Ca s’appelle The Sound of Silence, le son du silence et c’est quelque chose que Susie voulait faire avant même notre départ de France, c’est pour dire…
- L’autre chose c’est l’escalade d’Uluru, un sujet à débat bien que les aborigènes soient sans appel sur la question : de nombreux panneaux prient les touristes à ne PAS grimper sur le rocher pour respecter ce lieu de culte sacré de plusieurs dizaines de milliers d’années… Pourtant de nombeux récalcitrant s’évertuent à braver ces interdits aborigènes qui ne sont pas des interdits de la loi australienne pour atteindre le sommet du rocher. 35 personnes sont mortes pendant à l’ascension, soit en tombant du rocher, soit de crise cardiaque ou de coup de chaleur. Bien que le rocher soit hypnotisant et qu’il appelle mes instincts de grimpeur, nous avons décidé de ne pas faire l’ascension. De toutes façons, avec les températures actuelles supérieures à 36 degrés, l’ascension est interdite après 8 heures du matin, cette fois-ci interdite par la loi australienne. Il aurait donc fallu se lever à pas d’heure pour le faire… Nous préférons de notre côté faire le tour du rocher.
Découvrir Uluru
Nous atteignons le centre culturel après 15 kilomètres de voiture, totalement hypnotisés par le rocher, aimant de irresistible de notre attention. Nous y apprenons les histoires et légendes aborigènes qui entourent le rocher, portant encore les traces du combat entre la femme python et le serpent géant, la faune et flore du désert, ainsi qu’un tour dans la galerie d’art où les photos sont malheureusement interdites. Bientôt nous n’y tenons plus, il est vraiment temps de s’approcher du rocher.
Nous reprenons la voiture jusqu’au départ de la marche Mala, l’un des deux parcours principaux permettant d’atteindre la gorge Kantju. Enfin nous y voilà, aux pieds du géant rouge Uluru. Je ne peux m’empecher depenser à 2001 l’Odyssée de l’espace avec les singes/hommes préhistoriques attirés par le mégalithe… Il faut dire que dans ce désert d’ocres et de buissons, tout est plat à des dizaines, voire des centaines de kilomètres à la ronde. Il n’est donc pas si étonnant que cette structure soit le lieu de toutes les légendes et de toutes les fascinations. Le nom Mala vient des premiers hommes qui sont venus trouver refuge au pied du rocher, les ancêtres des Anangu.
La balade quant à elle est superbe malgré la chaleur. Nos regards se perdent parmi les replis de la roche et les infinies variations de couleurs et de formes dessinées par l’érosion. De nombreuses peintures murales sont encore visibles dans certaines grottes, c’est magnifique.
Plusieurs zones sont toutefois interdites de photos car les Anangus insistent vraiment pour protéger leurs sites les plus sacrés. Idem sur certaines sections de la route qui fait le tour du rocher d’où il est interdit de s’arrêter pour prendre des photos sous peine de représailles des êtres qui habitent le mégalithe…
Nous prenons le chemin de la voiture et nos appareils crépitent autant que nos coeurs palpitent.
Nous profitons de la route qui fait le tour d’Uluru pour admirer le rocher sous tous les angles possibles.
Nous entamons alors la marche de Kuniya jusqu’à la source Mutijulu, rare point d’eau dans ce désert aride et donc vénérée. De nombreuses personnalités sont venues fouler le sable rouge dont le Dalai Lama, nous a indiqué l’homme à l’accueil. C’est dire la portée spirituelle du lieu.
Lorsque nous parvenons au point d’eau, nous prenons un moment pour absorber les ondes…
Quelques jours avant notre arrivée il a plu sur Uluru, un évènement très rare donnant lieu à des photographies incroyables et des cascades par centaines qui coulent le long du rocher. Aujourd’hui aucune pluie n’est prévue mais nous pouvons encore voir les traces noirâtres laissées par les averses successives depuis plus de 50 000 ans.
Nous revenons vers la voiture tandis que le soleil descend lentement sur l’horizon. C’est le moment de nous poster à l’endroit stratégique pour assister au coucher du soleil, là où les couleurs du rocher changent quasiment à chaque seconde qui passe. C’est magique, tout simplement et nous avons du mal à repartir, même après que le soleil ait fui le desert…
Nous retournons au centre pour le dîner et ce sera un barbecue à faire cuire soi-même avec saucisses d’émeu pour moi et burger pour Susie. Un musicien/chanteur accompagne notre repas au milieu des autres convives à l’ambiance auberge de jeunesse. Il est d’ailleurs balèse le gars car il s’accompagne à la guitare tout en jouant du dijeridoo entre deux couplets !
Quelle journée, quelle chance d’être ici… Bonne nuit !
[17th February 2016]
Zipworld replied!! Cool! No worries for extending our New Zealand leg which is good news. Although it’ll cost an extra 400 US Dollars to stay in Melbourne on the way through (airport taxes etc.) and 1490 US Dollars/person to upgrade to Business Class on the flights back (but to do so means that we would have to transfer in Brisbane instead of Melbourne….which cancels out our ability to stop overnight in Melbourne!).
Lots to think about …once again. ^_^
The journey to Melbourne airport was fairly straight forward. Direct train to the station where we caught the red SkyBus to the airport. We got the last couple of seats next to each other on the bus…some people were even left standing up (which I didn’t think was possible on this kind of coach) and after 25 minutes I think that they were glad when we arrived!).
The flight was relatively uneventful, the views from the window however were fabulous. All kinds of colours and landscapes swept past below the wings of our plane. Dried up lakes again, white against the red soil, farms where you could see the circles of watered land creating green discs that stretched out into the distance.
Once again we had to deal with the time difference and change the time on our cameras (thankfully our phones now do it automatically for us and so no need to think). This time we jumped back one and a half hours…yep, they don’t even try to keep it simple for tourists by sticking to hours…this time we change the minutes too!!
Stepping out of the plane onto the tarmac of the Uluru airport we welcome the heat. It’s beautifully sunny and dry and we’ve got smiles from ear to ear. Uncle Brian loves this place and I can’t wait to discover its magic and spirituality for myself. First though we have to pick up our rental car and collect our bags.
The queue for Avis is much smaller than that for Hertz and, as we’re congratulating ourselves on our choice we get stuck behind the family from hell. They are not at all organised and have two twin (logical) babies — one strapped to each of them. The woman is obviously the decision maker, but has wandered off to get the bags, leaving her husband (and his lack of English) to deal with the Avis woman.
Eventually, after getting the two car seats for the kids (and calling his wife back to check them) and then getting a GPS (plus a crash-course on how to use it) and trying to get the bags onto the trolley, plus the double pushchair with the kids in, plus the two car seats…I felt sorry for them in the end.
We were slightly more efficient and within five minutes we were sitting in our upgraded car. An automatic sedan with lots of legroom and a HUGE boot…I hope the couple with the kids had a similar sized car!! Our only worry was that we were limited to 200km over the next three days. In total. Oh well, we’ll see whether that’s going to be enough soon enough!
Out here there isn’t much of a choice for the accommodation. Everything is in the same place. There is one main road and you cannot easily get lost…which is good! Our first stop then, was the Town Square where we headed to the information centre and booked ourselves on the Sounds of Silence dinner tomorrow evening. ^_^ Mum and Dad did this experience with Fay and Brian and Fay’s mum, Grace, when they were over in Australia a few years ago and I’ve heard so much about it that I really wanted to do it. Stéphane had looked it up on TripAdvisor and had read the negative reviews and so wasn’t quite as enthralled about the idea as I was (as it’s a pretty pricey thing to do).
Stéphane had spotted that there was an aboriginal talk in the Town Square at about 2pm and, despite missing the first few minutes (as it was actually around the corner and not in the Square itself) we listened to a man called Leroy talk to us about Aborigines and the tools and techniques that they use for hunting. He had a few examples of boomerangs which are called something else in their language (meaning curved if I remember rightly). They come in different shapes depending on where the tribe is from, which piece of tree is used to make it or even what purpose it has. For example a 7-shaped boomerang (as Leroy is holding in the photo on the blog) is made from the roots of the trees and comes from the East area (Daintree — Cape Tribulation, etc). It’s used for aiming at the legs of birds such as emus and will hook around one and spin and snap the other. He also showed us the tool used to chuck the spears further, faster and straighter. I’d always thought that these small, flattish pieces of wood were used as a kind of shield, but I was totally wrong! Fascinating presentation anyway and free! ^_^
After this, we headed to our hotel, the Outback Pioneer. Our room was ready and so we could check in and settle in. The room was great. A double and a single bad, nice bathroom and fridge with tea, coffee and milk! There was even a little lounge area and a small table with a couple of chairs where we could eat our breakfast. Cool. It was the cheapest option available in the village here, but it was still incredibly expensive. I guess it’s because it’s kind of a monopoly and you don’t really have much choice if you want to see Uluru.
Talking of which, it was still fairly early and we surely had time to go and see the rock a little more closely ^_^.
Having paid the entrance fee at the Entrance Gate to the park and taken our ticket that would last us 3 days. The road winds its way around towards Uluru and we started taking photos from most straight bits of road that didn’t have too much scrub between us and it.
We’d decided to head to the visitor’s centre (as there are signs saying that you have to go there before going anywhere else). Once parked up we soon got attacked by handfuls of sand flies. Small and clingy and aiming mainly for your eyes and mouth…We had been warned about these pests and had bought a couple of nets to go over our heads to protect us. Very worthwhile and fully recommended for anyone heading out to Uluru!!
The guide in the visitor centre gave us some good advice for tomorrow and told us that he had seen a couple of kangaroos both times that he’d done the walk in the Olga’s that we wanted to do tomorrow morning (that would be great if we saw them too). He also said that, due to the number of tourists at Uluru, we were unlikely to see much in the way of wildlife…but I think that the rock itself is plenty anyway. It’s hypnotising and, as you move around it, the shadows, shape and colour are permanently changing.
We took A LOT of photos as we headed out on the two main walks (the Mala walk and the Kuniya walk) at the base of Uluru. The summit walk was closed and is always closed by 8am if the predicted temperatures are too high. Today it was about 36°C and, as we walked past the start of the climb, I can understand why they close it off. It’s a very steep walk and I guess it’s easy to get dehydrated or sunburnt in these kinds of conditions.
The colour of Uluru against the magnificent and vast blue sky with the moon glimpsing over the top of the red rock….one word…stunning! Each walk and most places around Uluru have a story behind them. A darker stain on Uluru can be taken as a snake or a person travelling or an animal. The legends are nearly as endless as the number of photos taken by the endless stream of tourists attracted to this place.
We leave the base of Uluru just before sunset and, with perfect timing, pull into one of the “sunset view” car parks. There are already a lot of people, some having their dinner, some having an aperitif…one couple have opened a bottle of champagne!! We (eventually — as I am being difficult about the ideal place to stop) park up and go and sit on one of the wooden platforms that are dotted along the car park. We watch, hypnotised, by the changing colours of Uluru as the sunsets behind us.
You can understand why this place is so spiritual for the Aborigines. This lonely red mountain which towers up out of the surrounding desert of red sand.
I try to take a 360° photo with my Samsung that I will try and put onto the blog if possible.
Once we’re finally sure that the sun has set we pull ourselves away from our daydreaming and drive back to the hotel. Tonight we’ve decided to have the barbecue in the bar of the hotel. You buy the meat from them and then cook it yourself on one of the many barbecues that are there for this purpose. You can then help yourselves to the all-you-can-eat buffet. It’s pretty expensive, but the meat is delicious and there is a lot of it too. Stéphane opts for the sausages and the girl behind the bar offers him an emu sausage instead of the pork ones so that we can try emu meat. I opt for the hamburger and there is enough for about three normal burgers!!
It’s delicious and, as we eat, there is live music in the bar tonight. We’ve not had much music on our detours (apart from some Jimi with Uncle Brian) and it’s a nice choice of music that this guy has chosen. He plays the guitar and adds little bits of didgeridoo from time to time…very interesting mix but not easy to record to show you…guess you have to just head to the Outback Pioneer in Uluru and hear for yourselves!!