Le Grand Détour

Hiroshima, guerre et paix

france_french_flag Aujourd’hui nous visitons Hiroshima. Hiroshima à jamais immortalisée par le premier bombardement nucléaire de l’histoire, à jamais liée aux atrocités de la guerre mais également symbole de la vie qui renaît, qui prospère et se dresse toute entière pour la paix.

Une belle et chaude journée d’été nous accueille pour trois nouveaux détours, trois ambiances différente à travers la ville.

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Nous commençons par une balade très agréable mais forcément un peu solennelle à travers le parc du méorial de la paix, où se dresse notamment, fragile et intemporel, le dome de la bombe atomique, vestige de pierres et de ferraille distordues, témoignage inoubliable de cette bombe A qui explosa à quelques 600 mètres au-dessus de la ville, le 6 août 1945.

Alors que l’intégralité de la ville a été littéralement pulvérisée par ce petit soleil de millions de degrés en son centre, ce bâtiment, ce hall d’exhibition admiré des habitants a résisté. Ou plutôt ne s’est pas totalement désintégré sous le choc et la température. Et le voilà devant nous, alors que nous commençons notre promenade dans ce grand parc entièrement consacré à la mémoire des victimes, de tous les pays (japonais évidemment mais également coréens, chinois et même américains alors prisonniers de guerre) mais aussi et surtout consacré à la paix illustrée par de nombreuses sculptures et oeuvres d’art.

200 000 morts dans les 12 mois qui suivirent le bombardement valent bien ces nombreux témoignages de souvenir, nimbés de tristesses mais qui appellent à un monde apaisé et à une vie plus forte que la haine et que les bombes. Nous parcourons ces allées ombragées avec de nombreux écoliers en sortie culturelle avec leur classe, des générations qui viennent ici pour comprendre, pour ne pas oublier et pour ne pas répéter la tragédie.

L’une des oeuvres les plus connues rend hommage à la toute jeune Sadako Sasaki qui mourut à 10 ans, après des années de lutte d’une leucémie suite aux radiations. Durant son combat pour la guérison, elle s’était mise à fabriquer des grues (l’oiseau, tsuru) en origami, en espérant guérir si elle en pliait 1000… Sa mort a touché de très nombreuses personnes et particulièrement des enfants qui ont fait entendre leur douleur et leur appel à la paix en demandant la construction d’un monument des enfants pour la paix. Depuis, cette sculpture continue de recueillir des milliers et des milliers de grues en origami, symboles de cet appel à la raison.

Voilà. Hiroshima c’est ça. Lorsqu’on dit qu’il y a eut 200 000 morts, on pense à un grand nombre un peu abstrait. Forcément horrible mais qu’on a du mal à imaginer réellement – et heureusement. Mais dès lors que l’on plonge dans les histoires de chacun de ces civils, parents et enfants qui ont vécu des horreurs indicibles avant de mourrir, c’est une autre dimension.

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Et c’est bien cela que nous vécu au musée de la bombe atomique, une visite particulièrement éprouvante, pour ne pas dire insoutenable par moment. En effet, rien ne nous est épargné : reconstitution en cire d’enfants aux membres qui fondent, lambeaux de vêtements ou d’objets, tissus humains, description des effets des radiations sur le corps, photos des victimes à l’appui. Pour écoeurant que cela peut être, il faut aussi pouvoir regarder la vérité en face, reconnaître l’horreur et prier pour que cela ne se renouvelle plus. Dans un récent documentaire que nous avions vu à la télé en France, on avait découvert la propagande de communication côté américain où l’on disait à la population que mourir de la bombe A c’était comme de mourir paisiblement dans son sommeil… Horreur de la propagande, horreur de la guerre, horreur des bombes nucléaires. Entre reconstitution scientifique, témoignages des survivant et souvenirs macabres, nous sortons de cette visite secoués, le coeur au bord des lèvres, incapables de dire un mot. Nous visitons également le mémorial des victimes avec les noms et photos qui défilent en bas d’un grand domes circulaire. Il y aurait tant à raconter sur cet évènement que je vous engage à vous renseigner sur cet épisode humain, que ça soit en livre ou en film et je vous conseille deux oeuvres qui, pour les avoir vues et lues, racontent de façon tout à fait fidèle le jour de l’explosion et ceux qui suivirent : le tombeau des lucioles de Isao Takahata des studio Ghibli pour l’animé, adaptation de l’autobiographie de Akiyuki Nosaka et le manga « Gen d’Hiroshima » de Kenji Nakazawa, adapté en animé par Mamoru Shinzaki. Ames sensibles s’abstenir.

Nous profitons d’un déjeuner délicieux pour changer d’ambiance car Hiroshima est aussi une ville vibrante de vie et de gastronomie.

L’après-midi nous visitons le chateau d’Hiroshima, forcément reconstruit après la bombe mais particulièrement intéressant pour ses expositions dédiées à la vie des samourais.

Enfin le soir, nous plongeons avec volupté dans la quiétude et la sérénité du jardin dit « circulaire » de Shukkeien. Encore un magnifique jardin japonais où les paysages miniatures su succèdent autour d’un étang aux 14 îles et nombreux ponts, dont un fameux pont en granite en demi-lune. Nos appareils crépitent, nos yeux se régalent, on est bien et on voudrait rester des heures dans ce jardin.

Merci Hiroshima.

Pour ceux qui souhaiteraient en apprendre plus sur les jardins japonais dont nous parlons souvent, je conseille ce site, anglais, qui vous permettra de mieux en comprendre les caractéristiques. Et pour le français la page WIkipédia est une bonne introduction.

english_flag Our first stop on this beautifully sunny day was the Hiroshima Memorial Park which was, as predicted, an emotional place. We wandered around the park itself looking at the statues, buildings, tombs, the eternal flame and memorials before heading to the museum.

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There is one monument, the Children’s Peace monument which I loved…as we approached this concrete monument there were a couple of school parties surrounding it, all wearing their yellow hats. In glass huts around the monument are thousands and thousands of origami cranes in chains and also paintings (or mosaics) made with these origami sent by people all over Japan (mainly children and schools). The story behind the cranes is that of Sadako Sasaki, a young girl who died from radiation from the bomb who believed that if she folded 1,000 paper cranes she would be cured. Unfortunately she died before achieving her goal.

The museum exhibits some facts about the war and Japan’s part in it, about the bomb, technically and physically where it exploded in relation to the A-bomb dome which is about the only structure that remained after Little Boy exploded, but that’s just a little part of it.

In total, nearly 200, 000 people died in the Hiroshima bombing and the weeks that followed the bombing. That’s a lot of people, but we hear numbers like that all the time…in the museum they go into details about certain individuals: a mother’s story explaining that she forced her daughter to go into town despite feeling unwell because her country needed her…the daughter was never seen again and all the mother had was her daughter’s bag which was on display in the museum. There was also a tricycle and a helmet that had been buried by a father who had seen his three-year old burn to death. He buried the tricycle and the boy (with a metal helmet on his head) in the garden to keep him close and so that he wouldn’t be alone in the cemetery. There were burnt and bloody items of clothing and photos of the victims in hospital…it’s a very disturbing collection and, if nothing else, makes you see the devastation of such bombs.

After this we wandered a little bit longer in the rest of the gardens, surrounded by the groups of school children all eating their Bentos for their lunch sitting on the grass under the trees. We headed into town and had a steak lunch before attacking the rest of the afternoon.

Hiroshima castle, being a wooden construction, was destroyed by the nuclear bomb and therefore the current castle is a reconstruction, but it is beautifully done and contains an excellent exhibition of samurai armour and swords amongst other things. Once we’d taken that in (with me limping more and more since our Mount Misen climb yesterday) we headed to the Shukkeien gardens which were splendid in the setting sunlight. There were tea rooms, stone bridges across the ponds/lakes. There were photos at the entrance which showed that the main halfmoon bridge in the centre of the garden had resisted the bomb and that this was one of the places that people came to after the bomb to regroup and be nursed back to health (or to die). I found it a beautiful garden as you can tell by the number of photos in the gallery below ^_^

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But, during this time, in the UK, my big sister T was celebrating (I hope!) her birthday…and so I’d like to add a very big HAPPY BIRTHDAY to my lovely big sister who I have always looked up to and copied – as you can see in this photo ^_-

Hugs âŠ‚(♡⌂♡)⊃

P.S. It’s not always obvious, even for Stéphane what we can eat in the restaurants ^_-

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2 reflexions sur “Hiroshima, guerre et paix

  1. Ysis

    à la lecture de cet article, j’avoue avoir les larmes aux yeux cependant, il nous faut bien regarder en face ces atrocité en priant en effet pour ne pas avoir à revivre cela,
    Bravo à vous deux pour cette remarquable littérature
    Gros bisous à vous deux